Seine-Saint-Denis (93) Culture

Seine-Saint-Denis : la cité du cinéma va t-elle voir le jour ?

Publié le  Par Jennifer Declémy et Julie Catroux

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Le parisien

Alors que la cité du cinéma, inventée par le réalisateur Luc Besson devait être inauguré le 12 mai, l’ouverture n’a pas eu lieu. Après avoir mobilisé autant d’énergie pendant plus de dix ans, pourquoi Luc Besson donne pas davantage d’explication sur ce qui devait être, un concurrent des plus grands plateaux américains ?

 

L’objectif de Luc Besson ? Concurrencer les américains. Ce but en est même presque devenu une obsession. Après avoir créé son entreprise de production EuropaCorp, le célèbre réalisateur tombe amoureux de cette ancienne centrale nucléaire laissée à l’abandon. Se mettant en tête d’acheter cet immense local pour en faire un plateau de cinéma où les plus grandes stars se précipiteraient, il va sans pendant de nombreuses années se démener pour trouver les financements et les accords.

 

Mais sa notoriété ne suffit pas et le réalisateur du cinquième élément se heurte aux nombreux refus. Le premier à qui il présente son projet est le député de Seine-Saint-Denis, Patrick Braouzec qui a été conquis par son enthousiasme « tout feu tout flamme ». « Fin 2002, il avait flashé sur cette ancienne centrale à charbon datant des années 1930 et arrêtée en 1981, où il avait tourné des scènes de 'Nikita' et de 'Léon mais il n’imaginait pas les obstacles administratifs et financiers qu’il allait rencontrer », déclare le député. Pour débuter, Luc Besson doit trouver 160 millions d’euros. Mais sa richesse ne suffira pas. Il lui faut alors trouver des financements extérieurs mais la tache s’annonce rude.

 

Sa rencontre avec le publicitaire Christophe Lambert va tout changer. Ce dernier va lui ouvrir les portes de la politique et lui permettre de se rapprocher du cercle de Nicolas Sarkozy.  Après son amitié avec Dominique de Villepin, il invite  Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy a devenir secrétaire générale de sa société. Il s’entoure également des banquiers Grégoire Chertok, ami de Jean-François Copé et Antoine Bernheim, invité du Fouquet’s qui entrent au conseil d’administration d’EuropaCorp.

 

Sa détermination va finir par payer lorsqu’en 2009, Claude Guéant suggère de traiter la cité du cinéma comme « un projet d’aménagement du territoire ». Luc Besson n’a investit que 40 millions d’euros de sa poche, le reste étant financé par des investisseurs privés tel que Vinci. Mais trois ans plus tard, la cité du cinéma n’a toujours pas ouvert ses portes. Que va devenir cet immense local ? Sera t-il un jour utilisé ou sera t-il transformé ?

 

 

 

 







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