Présidentielle : Christine Boutin abandonne la course à la présidentielle.

Tout le monde attendait la nouvelle depuis que Nicolas Sarkozy a annoncé son opposition ferme au mariage et à l’adoption gay : Christine Boutin, candidate du mouvement démocrate-chrétien, et ancienne ministre du logement dans le Gouvernement Fillon a rallié Nicolas Sarkozy pour « faire gagner la France ».

On attendait cette défection, d’autant plus que la catholique n’arrivait pas à récolter les 500 parrainages nécessaires à sa participation. Pourtant, depuis des mois elle affirmait sa détermination et criait à qui voulait l’entendre que rien ne l’arrêterait, même si elle soutiendrait Nicolas Sarkozy au second tour, dans la mesure où il respecterait certains principes.

Nul doute que les déclarations récentes du chef de l’état sur l’homosexualité auront incité Christine Boutin à se retirer. Déjà lors de l’intervention télévisée sur plusieurs chaines, l’ancienne ministre avait commenté les déclarations présidentielles sur Twitter, pour les approuver avec force, surtout quand il parlait du logement. De même, après avoir critiqué à plusieurs reprises le président sortant, elle a aujourd’hui trouvé la grâce et se place à ses côtés, notamment pour combattre le « projet démagogique et dangereux » de François Hollande.

Pendant un temps, l’élue avait mentionné des pressions sur les maires de la part de l’UMP et avait alors menacé de lâcher « une bombe atomique » qui aurait pris la forme d’un soutien à François Bayrou. A croire que le chef de l’état a entendu ses prières. En même temps, avec 0% d’intentions de vote dans les sondages, ce ralliement attendu n’apportera pas grand-chose au candidat UMP. Cependant, elle lui permettra de montrer qu’il rassemble à droit, après la défection également de Jean-Louis Borloo en octobre dernier. L’abandon d’Hervé Morin devrait également survenir cette semaine, pour cause de problème de parrainages et manque de crédibilité. Dominique de Villepin quant à lui, qui se présente essentiellement pour embêter Nicolas Sarkozy, ne devrait se retirer que s’il n’obtenait pas les parrainages.