France Politique

Présidentielle : la gauche répond aux femmes.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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A l'occasion de la journée des femmes, les candidats de la gauche sont venus parler de ce sujet hier soir à la Cigale.

 

Les candidats à la présidentielle étaient invités hier soir à la Cigale, par « les féministes en mouvement » à l’occasion de la journée de la Femme qui se déroule aujourd’hui pour discuter de sujets typiquement féminins comme la précarité, les enfants ou la prostitution. Les candidats de la gauche ont répondu à cette invitation.

« Nicolas Sarkozy n’aurait sans doute pas dupé grand monde dans la salle. Ce candidat disait il y a un an en parlant du 8 mars ‘c’est sympathique, il faut le faire, enfin parfois il faut qu’on se concentre sur l’essentiel » lit une des féministes présentes, réagissant à l’absence de tous les candidats de droite, et surtout contre l’actuel Président contre qui s’accumulent tous les griefs, et dont elles dénoncent « des attaques des libertés individuelles, des protections collectives, des services publics et du vivre ensemble ». Les féministes seraient-elles de gauche ?

De gauche sûrement, mais pas de n’importe laquelle. Etaient présents hier soir François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly et Philippe Poutou, et étrangement ce fut ce dernier qui reçut le plus d’applaudissements quand il fustigea à son tour ces « violents » qui se trouvent partout, et notamment dans les plus hautes sphères, comme par exemple DSK.

Le premier à s’exprimer devant ces femmes fut Jean-Luc Mélenchon, très apprécié également et qui eut le droit à bon nombre d’applaudissements. La teneur de son discours tint essentiellement à expliquer ses propositions, comme la revalorisation du smic et l’amélioration de la situation des classes les plus précaires, ce qui concerne essentiellement les femmes selon le candidat. Autre axe de son discours, la mise en garde contre certains discours rétrogrades qui sont populaires en ce moment chez Marine Le Pen, comme le déremboursement de l’IVG, et qui menacent les droits des femmes.

La deuxième sur scène c’est Eva Joly, qui ne s’est pas fait des amies en se déclarant opposée à la criminalisation des clients des prostituées. Elle est cependant plus appréciée quand elle rappelle qu’elle a passé sa vie « à faire des choses réservées aux hommes » et qu’elle réclame la parité la plus exemplaire dans toutes les strates de la société et pour des quotas dans les hautes entreprises et fonction publique.

C’est enfin François Hollande qui parle, avec un peu de retard, et son intervention ne fut pas des plus mémorables. Parlant d’abord « des français » ou « de l’égalité homme-femme », il se fait vite reprendre par la salle et se corrige et son refus de promettre 500 000 places en crèche, comme c’est réclamé par les féministes, suscite de la déception dans la salle.

Cependant, ses promesses de créer un gouvernement exclusivement paritaire, un ministère entièrement dédié aux droits des femmes et de la parité dans les plus hautes instances politiques comme le Conseil Constitutionnel, ravissent bien plus le public.

 







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