Les socialistes abordent les législatives avec confiance.

A examiner la carte électorale du second tour de l'élection présidentielle, le Parti Socialiste n'a pas trop de souci à se faire quant à l'hypothèse d'une cohabitation avec l'UMP. En effet, dimanche dernier, François Hollande est arrivé en tête dans 333 circonscriptions, contre 244 pour l'UMP. D'ailleurs certains ténors de la droite ne s'y sont pas trompés, et devant les 59% du nouveau président de la république, Alain Juppé a préféré passer le flambeau, alors qu'il répétait depuis deux ans qu'il serait candidat quel que soit le résultat de la présidentielle.

Si l'on regarde plus en détail ces résultats, on considère que François Hollande a obtenu plus de 55% des voix dans près de 203 circonscriptions, ce qui aidera sans aucun doute les candidats de gauche à faire campagne dans ces circonscriptions, et peut garantir au moins un nombre équivalent de futurs députés socialistes, alors qu'aujourd'hui il n'y en a que 177. Dans l'autre camp, le même constat se vérifie dans 118 circonscriptions, mais il faut aussi y tenir compte de la menace provenant du Front National.

Ce sont justement les candidatures de l'extrême-droite qui peuvent favoriser le Parti Socialiste dans cette élection, au cas où de nombreuses triangulaires surviendraient. Dans ce cas de figure, c'est en effet souvent la gauche qui ressort victorieuse, la droite étant divisée en deux. Si l'UMP veut croire que cette situation ne surviendra dans pas plus d'une dizaine de circonscriptions, des experts plus prudents eux estiment qu'il est possible que ça arrive dans une centaine de circonscriptions, notamment dans les départements du Sud où le Front National est bien implanté : le Gard, le Vaucluse, le Var ou les Bouches-du-Rhône.

Qui plus est, les socialistes, contrairement à l'UMP, disposeront toujours au second tour d'importants réservoirs de voix provenant d'Europe Ecologie et du Front de Gauche qui font très souvent de bons scores lors de ces élections. L'UMP en revanche ne dispose d'aucun réservoir au second tour, comme ce fut le cas pour la présidentielle. Autant de raisons qui donnent de bons espoirs à la gauche et ne leur fait pas redouter, pour le moment, une cohabitation avec la droite. Néanmoins, les responsables du parti se montrent vigilants et méneront une campagne active pour mobiliser les électeurs.