Législatives : des dissidents socialistes vont affronter les candidats verts

Danièle Hoffman-Rispal, ancienne députée de la sixième circonscription parisienne, a beau avoir accepté d'être réléguée à la place de suppléante derrière la parachutée par la grâce du bon vouloir du PS Cécile Duflot, certains élus socialistes de terrains n'ont clairement pas approuvé la partie électorale de l'accord PS-EELV qui imposent sur leurs territoires des candidats verts souvent sortis de nul part, à leur détriment. Une dizaine d'élus ont donc décidé de partir en dissidence contre le candidat estampillé PS-EELV.

A Lyon, le dissident Thierry Braillard est largement soutenu par le maire, Gérard Collomb, contre le candidat investi Philippe Merieu. En Saône-et-Loire, c'est Arnaud Montebourg qui soutient sans se cacher la dissidente dans son département, tandis qu'en Bretagne, dans la Basse-Normandie, dans l'Eure, la Sarthe, l'Orne ou encore le Nord, des dissidences sont déclarées et officielles.

Si dans les états-majors on déplore ces dissidences que l'on qualifie "d'irresponsables", en coulisses, les candidats socialistes qui ont été exclus par leurs partis savent très bien qu'ils seront réintégrés après le 17 juin, et ne se soucient donc absolument pas de l'ire des verts qui supportent mal leur chance de se constituer un groupe parlementaire ainsi remise en cause.