Jean-Luc Mélenchon se pose en opposant au pouvoir socialiste.

Il avait été un bon petit soldat dans l'entre-deux tours de la présidentielle mais l'épisode des législatives où il fut crucifié par les socialistes pour sa candidature à Hénin-Beaumont lui a laissé un goût amer qui ne demande qu'à s'exprimer aujourd'hui. Depuis quelques jours, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur le devant de la scène pour dénoncer les politiques gouvernementales qui ne lui plaisent guère, et il n'y va pas de main morte.

C'est d'abord la politique immigratoire de Manuel Valls qui fait grincer des dents sur la gauche, et le leader du Front de Gauche s'est aussitôt empressé de dénoncer "une phrase qui brille par sa stupidité", accusant même le ministre de l'intérieur de valider les thèses du Front National.

Mais c'est bien sûr la politique sociale du nouveau gouvernement Ayrault qui indispose l'ancien sénateur, et surtout la minuscule hausse du Smic décidée cette semaine qu'il qualifie "d'erreur sociale". "C'est un carambar par jour" s'est indigné Jean-Luc Mélenchon qui estime que "il faut que les petites gens puissent respirer. C'est pour ça qu'ils votent à gauche".