Hauts-de-Seine (92) Politique

Législatives : Patrick Ollier (UMP), un ancien ministre qui veut redevenir député.

Publié le  Par Jennifer Declémy et Julie Catroux

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Le Figaro

Portrait du candidat UMP dans la 7e circonscription des Hauts-de-Seine, Patrick Ollier, discret ministre dans le dernier Gouvernement de François Fillon, et qui devrait être reconduit à son poste de député.

Discret à l'UMP, mais pourtant très bien implanté dans les Hauts-de-Seine, Patrick Ollier, qui fut ministre aux relations avec le Parlement dans le dernier Gouvernement de François Fillon, est aussi connu pour être le mari de Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de la justice aux déboires marocains qui ont causé son renvoi du Gouvernement. Candidat dans la 7e circonscription des Hauts-de-Seine, il devrait sans trop de surprises être reconduit dans sa fonction de député, qu'il avait quittée pour devenir ministre.

 

A l’opposé de ses petits camarades des Hauts de Seine comme Patrick Balkany ou Patrick Devedjian, être sous le feu des projecteurs, très peu pour lui. Celui qui a toujours vécu dans l’ombre de sa compagne Michèle Alliot-Marie est en réalité révélé au grand public lorsqu’il est nommé ministre chargé des relations avec le Parlement dans le gouvernement Fillon III en novembre 2010.

 

Fidèle au gaullisme le plus intègre, il fonde en 1965 l’Union des Jeunes pour le progrès alors que la guerre en Algérie faisait encore rage. Ses proches disent de lui que sa plus grande qualité est sa fidélité. Fidèle à l’UJP, puis à Jacques Baumel, deputé-maire de Rueil Malamaison pendant plus de 30 ans, Patrick Ollier décide en 1988 d’aller tenter sa chance en Province et devient député de la 2ème circonscription des Hautes-Alpes de 1988 à 2002 et maire d’une petite commune pendant une dizaine d’années. Après avoir fait ses armes en province, il revient à Paris et choisit Reuil Malmaison, banlieue bourgeoise des Hauts de Seine. L’homme fidèle reprend les rennes de la ville et succède à son ami Jacques Beaumel en 2004. Elu député de la 7ème circonscription deux ans plus tôt, ce politicien fait figure d’exception dans son département.

 

Si les députés des Hauts de Seine sont gage d’exemplarité lorsqu’il s’agit d’être présent à l’Assemblée nationale, tel n'est pas le cas de ce député en particulier. POM comme l’a surnommé le Canard Enchaine (pour Patrick Ollier Marie), fait figure de modèle dans le département, du moins entre 2007 et 2010. Elu meilleur député 2010 avec 368 interventions par le site internet « Les indiscrets » il est un travailleur acharné qui connaît par cœur les couloirs et les rouages du Palais Bourbon. Débutant comme conseiller aux affaires de plusieurs ministres, puis député, puis Président de la commission des Affaires économiques et du territoire, il atteint le Perchoir en devenant président de l’Assemblée nationale quelques mois avant les élections présidentielles de 2007 et l’élection de Bernard Accoyer.

 

Fondateur du groupe d’amitié France-Libye qu’il préside jusqu’en 2010 et proche de Mouammar Kadhafi, auquel il considère ne plus rien avoir à reprocher, sinon « quelques reliquats de pratiques anciennes comme la torture dans les prisons », ayant « totalement renoncé » à l’action violente et au terrorisme, Patrick Ollier effectue de nombreuses visites dans ce pays, parfois pour le compte del'Elysée ou du Quai d'Orsay. Il a en particulier appuyé des discussions commerciales, concernant des projets d'achat par la Jamahirya arabe libyenne d'avions Rafale et d'hélicoptères Tigre et a cherché, selon Anne Lauvergeon PDG d'Areva à l'époque, à vendre à la Lybie une centrale nucléaire. Ces amitiés avec le dictateur libyen lui vaudront les foudres de certains politiciens. En 2004, le général Rondot commence à enquêter sur les amitiés libyennes du député qui est soupçonné par le général d'avoir avec certains pays arabes des "accointances excessives".

 

Malgré ces écarts de conduite, Patrick Ollier semble en bonne position pour remporter à nouveau les élections législatives dans la 7ème circonscription des Hauts de Seine. Son rival socialiste, Bertrand Rocheron, n'a en effet quasiment aucune chance de l'emporter dans cette circonscription très ancrée à droite comprenant Rueil-Malmaison, Garches et Saint-Cloud. Mettant en avant son bilan parlementaire très actif, Patrick Ollier mène une campagne à minima dans cette circonscription qui a largement accordé ses suffrages à Nicolas Sarkozy le 6 mai dernier.

 

 







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Jordan

01/06/2012 15:04

Rectification historique : l'UJP fut enfaîte fondée par Robert Grossmann, en 1965.

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Anonymous

01/06/2012 15:04

Rectification historique : l'UJP fut enfaîte fondée par Robert Grossmann, en 1965.

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