Les Déboulonneurs attaquent la publicité.

Ils avaient gagné en première instance, mais le procureur avait choisi d'aller en appel. Les Déboulonneurs sont accusés d'avoir dégradé plusieurs panneaux d'affichage en y inscrivant des slogans anti-publicitaires sur l'avenue des Champs-Elysées en janvier 2008.

Ce sont huit membres qui vont repasser devant les juges aujourd'hui, pour défendre leur liberté d'expression et tenter d'imposer dans un débat public sur le rôle de la publicité dans la société. Selon ce collectif, "le principe de notre activisme est de se lever contre le matraquage publicitaire pour qu'il ne soit pas dit que cette barbarie visuelle est rentrée dans les moeurs avec le consentement de la population".

"Stop à la propagande marchande", "violence visuelle", "trop de pub", "légitime réponse" : tels étaient les slogans qu'ont inscrits les membres de ce collectif sur huit panneaux publicitaires qui dénoncent également les pressions qui existent de la part de lobbys comme JC Decaux, qu'ils ont pu prouver en faisant intervenir certains témoins lors de leur procès en première instance.

"Ce sont des citoyens responsables. Comme vous avez pu le constater, ils sont à l'abri de toute démarche insurrectionnelle. Ils ont intégré que la publicité est l'oxygène du marché (...) mais il s'agit ici de convoquer le devoir de résister à l'oppression" avait plaidé un des avocats du collectif, qui devrait avoir la même défense aujourd'hui en appel.