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Affaire du Carlton : les juges sur la piste du viol

Publié le  Par Julie Catroux

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Libération

Un réquisitoire supplétif a été demandé auprès du parquet de Lille après les dépositions d’escort girls mettant en cause Dominique Strauss-khan et ses « amis nordistes ».

 

A deux jours de l’élection présidentielle, l’affaire du Carlton de Lille fait  à nouveau irruption. Les trois juges d’instruction chargés de cette enquête, ouverte depuis début 2011, ont demandé le 28 mars au parquet de Lille un réquisitoire supplétif pour viol en réunion. Ils sont aujourd’hui uniquement chargés d’enquêter pour des faits de proxénétisme, abus de biens sociaux, escroquerie et blanchiment révèle Libération.

 

Ce rebondissement survient après la déposition des procès verbaux de deux prostituées qui ont apporté de nouveaux élément sur les parties fines organisées à Washington entre le 15 et 18 décembre 2010. D'après Marie-Anne, entendue le 5 décembre 2011, le soir du 16 décembre 2010, à l'hôtel W, DSK aurait « utilisé la force, c'est-à-dire qu'il me tenait les mains. Il me tirait les cheveux, il m'a fait mal. Je pèse 50 kilos, lui est plus lourd ». L'ancien patron du FMI aurait également tenté de la sodomiser, rapporte Libération. « J'ai refusé en lui disant non, je ne veux pas. J'ai essayé de me dégager mais c'était compliqué car il était sur moi et il est très lourd (...). Certes, je n'ai pas hurlé, mais j'ai dit clairement que je ne voulais pas, à plusieurs reprises, à haute voix. » Et d'ajouter: « Je le crois capable d'avoir été violent » avec d'autres. Mais selon Aurélie, l'autre escort girl, Marie-Anne ne s'est pas clairement opposée à DSK. « Je ne l'ai pas entendue dire non, si elle ne voulait pas et elle avait crié je l'aurais entendue et je serais intervenue».  Mais « un peu occupée » au moment des faits, elle reconnait face aux enquêteurs qu'elle aurait pu ne pas entendre sa collègue. Les deux jeunes femmes n'envisagent pas déposer plainte.  Quant à DSK, il aurait déclaré « Il n'y a eu aucun rapport brutal, aucune vision dégradée de la femme et aucune violence. » 

 

 

Les juges visent précisément quatre protagonistes de ce dossier à tiroirs : l’ex-patron du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn, mis en examen le 26 mars pour proxénétisme aggravé en bande organisée ; Jean-Christophe Lagarde, commissaire, ancien chef de la sûreté à Lille, mis en examen lui aussi et suspendu depuis l’automne ; David Roquet, chef d’une filiale d’Eiffage, et son ami Fabrice Paszkowski, l’homme qui échangeait des SMS avec DSK.

 

Le parquet de Lille devrait se prononcer « dans la semaine afin de ne pas perturber le scrutin présidentielle » annonce Libération.

 

 

 







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