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Les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes cessent leur grève de la faim

Publié le  Par Julie Catroux

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L'Express

Les agriculteurs qui s’opposaient au projet d’aéroport à Notre-Dame-des Landes, près de Nantes ont décidé de cesser leur grève de la faim.

 

Débutée en janvier 2012, la procédure d’expropriation des propriétaires et des exploitants situés sur la concession de 1600 hectares attribuée au groupe Vinci n’enchante pas les détenteurs des terres. Protestants contre la construction de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, les paysans ont décidé hier, d’arrêter leur grève de la faim commencée par certains il y a plus d’un mois.

 

Les grévistes, siégeant dans le centre ville de Nantes, demandaient l’arrêt des expropriations des paysans. Le maire de la ville n’est autre Jean-Marc Ayrault, favori pour devenir premier ministre. Les opposants ont déposé des recours et des pourvois contre la « déclaration d’utilité publique du projet et le projet sur les arrêtés d’expulsion des paysans » devant le Conseil d’Etat, le Conseil constitutionnel, la Cour européenne des droits de l’homme et la Cour de cassation.

 

 

« Le combat continu mais l'essentiel c'est que les exploitants concernés, soit une centaine de personnes, ne sont plus expulsables avant au moins deux ans » explique Michel Tari, agriculteur expulsé. Après avoir discuté et négocié avec la fédération du Parti socialiste de Nantes, les grévistes ont obtenu « l’assurance qu’aucune expulsion n’interviendrait tant que les recours et pourvois n’auront été épuisés ». « « C'est une semi-victoire » a indiqué au Monde, Sylvain Fresneau, président de l'ADECA (Association de Défense des Exploitants Concernés par l'Aéroport).

 

La fédération du parti socialiste de Nantes semble vouloir calmer l’engouement pour cette lutte. Au lendemain de la victoire de François Hollande, celui qui est pressenti pour accéder à la fonction de premier ministre, le maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault doit faire profil bas. « Le président de la fédération PS est venu nous voir ce matin alors que nous ne l'avions encore jamais rencontré. Et il nous est apparu très ouvert. Il voulait clairement enlever cette épine du pied de Jean-Marc Ayrault dans la course à Matignon" » explique Sylvain Fresneau.

 







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