France Société

Malaise des policiers : les fonctionnaires attendent le « changement »

Publié le  Par Julie Catroux

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Les gardiens de la paix et officiers de police ont manifesté hier et aujourd'hui pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

 

Le mouvement de protestation qui avait suivi la mise en examen d’un gardien de la paix pour « homicide volontaire » le mois dernier en Seine-Saint-Denis, après avoir tué un fugitif armé, exprime le malaise profond qui règne dans les commissariats et gendarmeries. Les policiers sont alors descendus dans les rues pour manifester leur colère. Au lendemain de la victoire de François Hollande, les policiers attendent beaucoup du nouveau ministre de l’Intérieur.

 

Pourtant tout avait plutôt bien commencé à l’arrivée de Nicolas Sarkozy, place Beauvau en 2002. Renforcement des effectifs, modernisation des équipements, soutien des troupes, véhicules rapides, gilets pare-balles, groupes d’intervention régionaux … ont fait le bonheur des fonctionnaires. Celui qui voulait partir « en guerre contre la délinquance » a fait la joie des policiers. Mais ce bonheur a été de courte durée.

 

La crise économique est passée par là et l’austérité a été imposée ainsi que le non remplacement d’un départ en retraite de fonctionnaire sur deux. Les budgets ont été par conséquent réduits « au point de ne plus pouvoir acheter de l’essence ou du papier dans des commissariats » selon Libération. Mais le plus dur a sans doute été la « politique du chiffre ». Instituée en 2002, cette politique a pour but de multiplier les « interpellations des petits délinquants tels que les petits consommateurs de drogue au détriment d’enquêtes approfondies pour démanteler les réseaux ». Les commissariats vont alors devenirs concurrents, les statistiques offrant des primes avantageuses.  Le syndicat Unité police SGP-FO demande de nouveaux recrutements car depuis deux ans le nombre de postes de gardiens de la paix est passé de 3600 à 500.

 

Alors que le syndicat majoritaire, de gauche, réclame le « respect absolu de la présomption d’innocence pour les personnels mis en cause » François Hollande a déjà affirmé qu’il recruterait 500 postes par an pour la police, la justice et la gendarmerie et s’est prononcé en faveur d’une « protection juridique des mis policiers mix en examen ». Mais le futur ministre de l’Intérieur va avoir fort à faire afin d’apaiser les tensions.

 







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