Hauts-de-Seine (92) Société

Médiator : le laboratoire Servier devant la justice

Publié le  Par Julie Catroux

image article

Le premier procès pénal visant les Laboratoires Servier s’ouvre aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Nanterre.

 

Les parties civiles souhaitant une procédure rapide, ont préféré une citation directe pour « tromperie aggravée » dans laquelle ils doivent apporter les preuves sans même avoir accès au dossier.  L’enquête devrait être terminée d’ici le mois de décembre selon la justice. Un an et demi après l’affaire du Mediator, plus de 350 personnes demanderont réparation au laboratoire et à son fondateur, Jacques Servier.

 

Le médiator, utilisé comme coupe-faim et commercialisé de 1975 à 2009 est soupçonné d’avoir causé la mort d’au moins 500 personnes, voire 1000 à 2000 selon d’autres estimations. Reprochant à Servier de les avoir « délibérement trompés sur la composition du médicament en ne les informant pas de la nature anorexigène de son principe actif, le benfluorex, alors que ce dernier provoquerait dans l’organisme une substance toxique, la norfenfluramine » selon le Nouvel Observateur.

 

Les parties civiles ont à leur disposition des rapports internes ainsi que les annexes au rapport de l’Inspection générale des affaires sociales. « L'objectif, c'est d'aller vite sur une infraction assez simple. Tous les éléments sont sur la table et ne sont pas contestables parce qu'ils émanent de Servier », explique l'avocat d'une centaine de parties civiles, Me Charles-Joseph Oudin.

 

Mis en examen en septembre pour tromperie, Jacques Servier a décidé d’être présent au procès malgré ses 90 ans. Ses avocats estiment que l’affaire est « hautement technique et scientifique ». De ce fait, il leur apparaît « impensable impensable d'être jugés à Nanterre pour des faits tronqués et sur lesquels enquêtent déjà des juges d'instruction extrêmement dynamiques ».

 

Servier ayant engagé une bataille procédurale, les juges devront dans un premier temps trancher celle-ci qui susceptible d’entrainer un renvoi du procès. Le laboratoire a prévu de déposer deux questions prioritaires de constitutionnalité et une demande d’expertise judiciaire. Jacques Servier et quatre ancienS cadres du laboratoire et de Biopharma, encourent 4 ans de prison et 37 500 euros d’amende. Cinq millions de personnes ont consommé ce médicament.

 







Réagir

Si vous souhaitez voir votre commentaire apparaître directement sur le site sans attendre la validation du modérateur, veuillez vous identifier ou créer un compte sur le site Paris Dépêches.


Publier le commentaire

Me prevenir des réponses




Commande de vin

Vêtements bio

retour menuRetour au menu

© 2013 AMLCF - Réalisation : NokéWeb