Non-lieu dans la mort par taser d'un malien sans-papiers.

Un non-lieu a été rendu la semaine dernière par le juge d'instruction de Nanterre qui enquêtait sur la mort d'un sans-papier Malien en novembre 2010 à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Selon la thèse initiale, l'homme était décédé des suites des tirs de pistolet à impulsion électrique lors d'une interpellation, ce que le juge a démenti.

Selon le magistrat, l'utilisation du taser par les forces de l'ordre n'a pas "joué un rôle direct et certain" dans le décès de cet homme et "aucune faute ne peut être reprochée aux policiers intervenants". Ainsi, le Malien serait décédé, selon le rapport d'autopsie, des suites d'une drépanocytose, une maladie de l'hémoglobine d'origine génétique. De même, le juge d'instruction arrive à la conclusion qu'il n'est pas possible d'établir "les faits de violence volontaire ayant entrainé la mort sans intention de la donner".

L'avocate de la famille du défunt va faire appel de cette ordonnance, estimant "que des fautes ont été commises par les services de police", s'appuyant notamment sur un avis rendu par le Défenseur des droits le 04 mai dernier qui reprochait l'usage abusif du taser par les forces de l'ordre.