Grand Paris Société

Pollution : la gratuité coûte cher

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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Paris.fr

La gratuité des transports en commun lors des journées de pic de pollution coûte cher...

Six jours de circulation alternée en décembre… et en mesure d’accompagnement, gratuité du stationnement et des transports en commun. Tout cela à Paris intra-muros et dans vingt-deux communes de la Petite Couronne.


Si l’on n’a pas encore pu mesurer les véritables effets de l’ensemble de ces décisions ponctuelles sur le niveau de pollution, on a pu, en revanche, en évaluer le coût. Principalement en matière de transports (métro, RER, bus) gratuits. Et là, la note est lourde ! Et pourrait l’être encore plus en cas d’autres pics de pollution dans les semaines et mois à venir.


« Pas soutenable »


Le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) a en effet estimé que l’addition s’élèverait à 4 millions d’euros par jour (la recette sur la vente des tickets et billets à l’unité), soit un total de 23 millions d’euros pour les six journées de décembre. Et soit encore le prix d’achat de 50 bus électriques qui auraient pu rouler quatorze ans sans risque de pollution ! C’est ce qui est révélé dans l’édition du Parisien du 20 décembre.


« C’est une mesure qui n’est clairement pas soutenable financièrement vu la fréquence des pics de pollution », précise le syndicat qui s’attend à ce que la mise en place de circulation alternée et des mesures qui en découlent soient de plus en plus nombreuses.



Pas d’augmentation. Le Stif s’est appuyé sur les relevés des compteurs d’usagers des lignes 2, 5 et 9 du métro sur lesquelles ont été enregistrés de 3 à 12% d’usagers supplémentaires. En prévoyant quinze à vingt journées anti-pollution par an, la note pourrait ainsi monter de 60 à 80 millions d’euros


Interrogé par Le Parisien, Jean-Jacques Barbaux, vice-président du Stif, préconise qu’en cas de nouvelles journées de gratuité, l’Etat assume le coût puisque c’est lui qui est décisionnaire des mesures. De son côté, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France (et du Stif) affirme, toujours dans cet article, qu’il n’est pas envisagé d’augmentation des tarifs. Ouf !



Quoi qu’il en soit, une décision devrait être prise en janvier : soit l’Etat ou (et) les collectivités accorderont une aide, soit la gratuité disparaîtra en cas de pollution au profit d’un tarif incitatif. En attendant, il pleut sur la capitale et les particules fines observent une trêve… Jusqu’à quand ?







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