Grand Paris Société

La folle journée d'Emmanuel Toula

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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Emmanuel Toula, 16 ans, est devenu dimanche le héros de l'émeute de Bobigny, ce samedi : on a découvert grâce au BondyBlog qu'il avait sorti une fillette en danger dans une voiture près d'une poubelle en feu.

Samedi à Bobigny (Seine-Saint-Denis), une manifestation avait été organisée pour soutenir Théo, victime d'une arrestation violente au cours de laquelle il a été blessé par une matraque enfoncée entre les fesses, causant une déchirure de l'anus sur dix centimètres. Il est hospitalisé depuis. Les policiers sont mis en examen, trois pour violences, un pour viol. Vers 17 heures, des troubles ont éclaté. Des voitures, dont une de  la chaîne de radio RTL, ont été incendiées, des poubelles ont brûlé aussi. Le calme est revenu dans la soirée.
 

D'abord, un communiqué de la préfecture de police a annoncé qu'une fillette avait été secourue par des policiers alors qu'elle se trouvait dans une voiture incendiée. Plus tard, le BondyBlog, blog d'information créé en banlieue, retrouvait le véritable sauveteur, Emmanuel Toula, 16 ans, de Clichy-la-Garenne, devenu ensuite héros du jour dans plusieurs médias.
 

Voici à travers des liens quelques éléments permettant de se faire une opinion.
 

Sur la manifestation et les troubles, des images de Rémy Buisine.

 

 

 

https://t.co/VbS0hOZeci
 

http://actu17.fr/wp-content/uploads/2017/02/signal-2017-02-11-215736.mp4?_=3
 

Sur Emanuel Toula.
 

http://www.bondyblog.fr/201702120500/jai-sorti-cette-petite-de-la-voiture-je-ne-suis-pas-un-heros-je-veux-juste-retablir-la-verite/#.WKE1fhh7TeR
 

« Là, la mère de famille du véhicule est sortie de la voiture. Du capot s’échappait un peu de fumée car la poubelle était juste devant. Il commençait même à y avoir des petites flammes sur le capot. La poubelle, elle, s’enflammait de plus en plus. La mère a sorti de sa voiture son petit garçon qui devait avoir deux ans maximum, et dans la précipitation, elle a oublié sa fille. Moi, à ce moment-là, je me suis approché de la voiture, et j’ai vu une petite fille de 5, 6 ans, tétanisée. Elle portait un manteau rose, un jean bleu, des baskets et avait des tresses. Autour de la voiture, il y avait toujours des jeunes, certains encagoulés. »

« J’étais toujours tétanisé. J’avais peur car j’imaginais que la voiture pouvait exploser à tout moment. J’ai 4 petits frères et 2 petites soeurs et je me disais que je ne pouvais pas laisser une petite comme ça. Surtout qu’autour, il y avait des passants et que personne ne faisait rien.  Je me suis dit qu’il fallait que je prenne mon courage à deux mains. »

« Je suis rentré alors dans la voiture. J’ai ouvert la portière, tétanisé, j’avais les mains qui tremblaient. La fille était à l’arrière. Elle ne pleurait pas mais elle était aussi tétanisée, choquée. J’ai essayé d’enlever sa ceinture, j’avais les mains qui tremblaient toujours et au bout de dix secondes, j’ai réussi à lui enlever sa ceinture de sécurité. Je l’ai prise alors dans mes bras, toujours tremblant, puis j’ai essayé de courir. Je commençais à prendre de la vitesse et là, j’ai senti les gaz lacrymogènes. »


Sur la question du viol de Théo...
 

http://www.france24.com/fr/20170209-aulnay-sous-bois-police-polices-rejette-these-viol-theo-violences-igpn
 

« Dans ses premières conclusions, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait retenu "le caractère non intentionnel" du coup de matraque. Le parquet de Bobigny s'était notamment basé sur ce rapport pour ouvrir une information judiciaire pour "violences". Mais, in fine, la juge d'instruction a décidé de mettre un examen l'un des quatre fonctionnaires pour viol, et les trois autres, âgés de 24, 28 et 35 ans, pour violences. »

 

http://blog.francetvinfo.fr/judge-marie/2017/02/12/viol-ou-acte-de-barbarie.html#xtor=CS1-746

 

« Si à l’origine, la cour de Cassation appliquait l’incrimination de viol à tout acte de pénétration sexuelle, notamment aux pénétrations anales par le biais d’un objet (un manche de pioche, par exemple), elle a par la suite modifié sa position sur ce point.

Elle a notamment écarté l’incrimination de viol au sujet d'une pénétration anale infligée à un jeune homme au moyen d'un bâton dans le but de lui extorquer une somme d’argent, au profit de la qualification d’extorsion accompagnée de tortures et actes de barbarie. La Cour de cassation semblait ainsi adopter une interprétation stricte de la notion de « pénétration sexuelle », à savoir une pénétration du sexe ou par le sexe.

Par la suite, la Cour s’est attachée au contexte de la pénétration, retenant la qualification de viol pour des pénétrations anales par des objets s’il s’agissait d’un contexte sexuel (hypothèse de pénétration de l’anus avec des carottes dans un but "d’initiation sexuelle", sans consentement de la victime, bien entendu). »

 







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