Le premier vol touristique de dirigeable zeppelin s'est bien passé [vidéos]

«C’est un jour historique, il n’y avait jamais eu de vol touristique de Zeppelin en France», s'est réjouit dimanche Franck Glaser, le directeur commercial d'Airship-Paris. La société, qui loue un dirigeable à l'entreprise allemande, a organisé son premier vol dimanche [vidéo], après un coup manqué la veille en raison du vent.

Ces vols en dirigeable se poursuivront jusqu'à fin octobre, avec une moyenne de sept vols par jour, pour des prix oscillent entre 250 et 650 euros, selon la durée des parcours – de 30 minutes à 1h30. Quatre parcours sont prévus : Vexin – celui qui a été emprunté dimanche –, château de Chantilly, Boucles de la Seine et Versailles.

Lors du premier voyage, les douze passagers ont pu, depuis les hauteurs surplombant les terres agricoles du nord de Paris, repérer la Tour Eiffel ou le quartier de La Défense. Lors du court trajet, le zeppelin a avancé à 70 km/heures pour une hauteur de 300 mètres. «En Allemagne, les Zeppelin volent autour du lac de Constance et sont très populaires», a expliqué aux passagers Isabelle, hôtesse de l’air allemande, originaire de Friedrichshafen, où sont construits les dirigeables.

La pilote, l’Anglaise Katharine Board, fait partie de la petite dizaine de personnes qualifiées pour prendre les commande de l'engin insolite, rempli d'hélium. Ses passagers ont venté le calme de l'appareil - «il n'y a presque aucun bruit» – et la «visibilité extraordinaire».

L'aéronef est long de 75 mètres, ne pèse que 8 tonnes et dispose de trois moteurs. Seulement trois appareils de ce type volent actuellement dans le monde. «On espère être rentable dans 3 à 5 ans», a expliqué à l'AFP Franck Glaser, doit la société doit acquérir le dirigeable pour 17 millions d'euros en 2015.

«On vise deux types de clients, les touristes, qui auront envie de découvrir ce nouveau mode de vol écologique et la clientèle d’entreprise», explique pour sa part le directeur d'Airship-Paris, Eric Lopez.

Les dirigeables de type Zeppelin, qui ont connu leur âge d'or dans l'entre-deux guerres, avaient vu leur construction se restreindre – ou même cesser dans certains pays, comme les États-Unis – après une série de catastrophes dues à l'utilisation de l'hydrogène, aujourd'hui remplacé par l'hélium. Ainsi, le 6 mai 1937, le dirigeable Zeppelin LZ 129 Hindenburg prend feu lors de son atterrissage à Lakehurst dans le New Jersey. La catastrophe, filmée [vidéo] et largement médiatisée, fera 35 morts.