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Marchés truqués des lycées : l'Ile-de-France oublie de réclamer son argent

Publié le  Par Roxane Bayle

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Parti socialiste - Flickr

Dans l'affaire des marchés truqués des lycées, la Région Ile-de-France a oublié de réclamer ses dommages et intérêts. C'est 232 millions d'euros qui viennent de lui passer sous le nez.


Une demande de réparation hors délai ? C'est ce qu'affirme le Canard Enchaîné, qui révèle que la Région Ile-de-France a tardé à réclamer ses dommages et intérêts des quatorze sociétés du BTP impliquées dans l'affaire des marchés truqués de la région. Les juges auraient estimé, le 17 décembre dernier, que le délai de prescription était dépassé depuis deux ans. La première plainte dans cette affaire avait été déposée au mois de mai 1996. Le montant s'élèverait à 232 millions d'euros.

Un oubli qui pourrait "coûter cher" aux Franciliens


C'est une histoire qui tombe mal pour Jean-Paul Huchon, à un an des élections régionales. Le cabinet de celui qui préside la région depuis 1998, réfute les accusations de négligence dans cette affaire : "On ne pouvait pas introduire d'action civile avant la fin de la procédure pénale en 2008, souligne l'un de ses responsables", dit-on. Du côté de l'opposition, Valérie Pécresse (UMP) a demandé hier des comptes à la présidence de la Région : "Le groupe UMP est choqué par l'amateurisme de la Région qui va coûter cher aux Franciliens". Dans un communiqué, la collectivité a annoncé avoir fait appel de la décision du tribunal du 22 janvier dernier, invoquant "une interprétation du droit" différente de celle des juges : selon elle, les différentes actions judiciaires engagées depuis 1997 par le parquet de Paris, ont interrompu le délai de prescription.

Une affaire vieille de plus de dix ans


L'affaire des marchés truqués des lycées, qui a éclaté dans le milieu des années 1990, a fait condamner une quarantaine de personnes, dont plusieurs responsables d'entreprises spécialisées dans le bâtiment pour s'être entendus sur les montants de rénovation et de construction des lycées : sur ces sommes étaient prélevées des commissions servant au financement des grands partis. Le Conseil de la concurrence, saisi par la région en 2007, avait également condamné les entreprises à 47 millions d'euros d'amende.
 







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