Seine-Saint-Denis : un homme soupçonné de terrorisme après avoir fait un don à une mosquée.

L'histoire, invraisemblable, est racontée par le Figaro. Un homme habitant en Seine-Saint-Denis, et travaillant dans le fret aérien, s'est vu retirer son badge lui permettant d'accèder à la zone restreinte de Roissy par la préfecture, ce qui a alors entrainé son licenciement. La cause de ce retrait : le fait qu'il soit suspecté de financer une activité terroriste, et ce après avoir fait un don à une mosquée.

"La préfecture de Seine-Saint-Denis lui a retiré l'autorisation sans raison valable, en nous expliquant dans une lettre que mon mari n'est pas une personne sûre pour la sécurité aéroportuaire" explique au Figaro la femme de l'homme ainsi incriminé. "En cherchant à en savoir plus, on a téléphoné au ministère de l'intérieur qui nous a dit, officieusement, qu'il alimenterait un réseau islamiste. Il avait juste fait un don de 20 euros pour financer la construction d'une mosquée dans notre ville" ajoute-t-elle.

L'homme a alors été licencié car ne pouvant plus accèder à la zone de Roissy et a dû alors "annuler in extremis l'achat de mon logement. Ma femme, qui était enceinte, a dû retourner vivre chez ses parents avec ma fille de 1 an. Sans la solidarité je n'aurais même pas pu payer mes factures" raconte-t-il dans le Parisien et il a donc saisi le tribunal administratif cet été qui lui a donné raison et a demandé à la préfecture de lui rendre son badge.

Depuis, l'homme s'est reconverti, mais il a décidé de porter plainte contre X pour diffamation. Pour son avocat cité par le Figaro, "on se retrouve là devant un cas patent de discrimination à l'encontre d'un jeune d'origine maghrébine et musulman".