Seine-Saint-Denis (93) Société

Le Raincy : Eric Raoult accusé de « harcèlement » par une employée municipale

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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A quelques jours des municipales, l’avocate d’Agnès Desmarest décide de médiatiser une affaire dérangeante pour le maire sortant du Raincy. Sa cliente accuse l’UMP Eric Raoult de harcèlement sexuel et moral. Elle a déposé plainte en juillet 2012.

Agnès Desmarest, 33 ans, ancienne directrice du Centre communal d’action sociale (CCAS) de la mairie du Raincy a porté plainte en 2012 contre Eric Raoult, maire UMP de la ville pour harcèlement sexuel et moral. A quelques jours des municipales, sa nouvelle avocate Brigitte Kadri a décidé de médiatiser l’affaire. Selon la plaignante, tout a commencé par des textos. Elle en aurait reçu près de 15 000 entre octobre 2011 et juin 2012. « Il a commencé à m’écrire 6 mois après m’avoir engagée. J’étais très mal à l’aise. Il me faisait des compliments sur ma poitrine, il me disait qu’il voulait vivre pour moi, que j’étais très désirable, il me ramenait des cadeaux à chacun de ses voyages », explique-t-elle.
 

Le harcèlement dure pendant un an, durant sa période d’essai. « Il me tenait par le travail. J’aimais ce que je faisais et d’ailleurs le maire disait, par textos, qu’il n’avait aucun reproche à me faire professionnellement ». Durant un voyage d’étude au Maroc, Agnès Desmarest repousse toutes les avances du maire qui aurait été de plus en plus insistantes. « A partir de là, il a tenté de me détruire », détaille-t-elle. Au retour du séjour, il a fait changer les codes et les serrures de mon bureau. Il m’a titularisée mais comme directrice de communication puis on m’a expliqué que, faute de budget, mon poste est supprimé. »

Démenti d’Eric Raoult

En juillet 2012, l’employée décide de porter plainte pour harcèlement moral et sexuel à laquelle Eric Raoult répond en déposant plainte contre elle pour un vol de 600 euros dans le budget de la mairie. Cette dernière sera classée sans suite. Mais le parquet de Bobigny ouvre une enquête préliminaire concernant la plainte pour harcèlement au cours de l’année 2013  et entend Eric Raoult. A la fin de l’année, le maire exclut Agnès Desmarest de la mairie pour deux ans. Depuis, la jeune femme est en arrêt maladie.
 

Interrogé par Le Figaro, le maire de la ville dénonce « un coup bas » de la part de l’avocate de la plaignante. « J’ai eu un litige salarial avec Agnès Desmarest, concède-t-il, mais absolument pas un litige sexuel. Je n’ai eu aucune relation particulière ou ambigüe avec elle », s’est-il défendu. Refusant de s’exprimer sur les SMS envoyés, Eric Raoult dénonce une manœuvre politicienne.
 

Edit : Contacté par Le Parisien, Eric Raoult a reconnu "un moment de faiblesse qui est arrivé pendant [son] premier accident vasculaire cérébral". Le maire confirme avoir eu "un vrai coup de coeur pour cette fille" mais jure "qu'il ne s'est rien passé". En revanche, l'édile nie s'être vengé professionnellement des refus de la jeune femme. Pour lui, les sanctions se justifiaient par "des irrégularités au CCAS". "Quant à l'exclusion de la mairie, il est lié à la perte de confiance", explique-t-il.







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