Val-d'Oise (95) Société

Roissy : la chasse aux taxis clandestins

Publié le  Par Raphaël Didio

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Flickr - Phil Hilfiker

Les Boers, policiers des taxis, intensifient leur lutte contre les chauffeurs de taxis clandestins qui sévissent actuellement du côté de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle

Ces « Boers » n’ont rien à voir avec les ancêtres des Afrikaners, arrivés en Afrique du Sud en provenance des Pays-Bas. Leur nom remonte à 1917, au moment où les premiers russes blancs chassés par la révolution russe sont venus en France y exercer la profession de cocher. Ces ancêtres des chauffeurs de taxis déformèrent par leur accent l’expression argotique de « bourres », désignant les policiers à l’époque en « boers ».


183 délits dont 144 pour travail illégal à Roissy


En 1938, la préfecture de police créée une brigade spécialisée dans le contrôle des taxis devenu le « groupe taxi transport de personnes » au sein de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la PP. Ainsi naissent les Boers, qui sont chargés de contrôler les taxis autres véhicules relevant des réglementations du transport public routier de personnes et de la répression des taxis clandestins.


Et désormais, ils intensifient leur lutte contre les chauffeurs de taxis clandestins sévissant plus particulièrement du côté de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. D’après le Parisien, les Boers ont relevé 183 délits dont 144 pour travail illégal aux abords de l’aéroport depuis le début de l’année. C’est en hausse par rapport à l’année passée, où 167 délits dont 138 pour travail illégal avaient été constatés. Plusieurs affaires récentes ont vu des chauffeurs de taxis clandestins prendre tous les risques pour échapper aux policiers, donnant ainsi lieu à des procédures judiciaires.


Comme dans un (mauvais) film d’action


Vers 22 heures, une équipe des Boers a remarqué un homme aux abords du Terminal 2 F. Déjà connu pour le taxi clandestin, il est observé en train de solliciter des passagers à leur arrivée à l’aéroport en criant « Taxi ! Taxi ! ». Après plusieurs refus, un client est finalement attiré dans la voiture du chauffeur de 39 ans. Mais après l’avoir conduit vers un parking puis l’avoir fait monter dans sa voiture, les Boers interpellent l’homme. Ce dernier ne compte toutefois pas se laisser interpeller et démarre à toute berzingue, percute une voiture stationnée avant d’enfoncer la barrière de péage et de prendre la fuite avec son passager.


Les policiers décident alors de se rendre à son domicile dans le XIXe arrondissement de Paris mais le fuyard ne s’y trouve pas. Il finira par se livrer le 20 juin. Placé en garde à vue, il a toutefois nié travailler comme chauffeur clandestin, indiquant simplement s’être rendu à l’aéroport pour « y récupérer un ami ». Il a été placé en détention provisoire en attendant son jugement. Le 18 juin dernier, un autre chauffeur clandestin de 34 avait été arrêté à son domicile de Meaux (Seine-et-Marne) avant d’être condamné à 6 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis). 







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