France Economie

Alstom : Montebourg et Kron se réconcilient après l'accord trouvé avec General Electric

Publié le  Par Raphaël Didio

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Flickr - Parti Socialiste, Philippe Grangeaud

Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie, et Patrick Kron, le Pdg d’Alstom, ont désormais enterré la hache de guerre. L’accord trouvé il y a quelques jours entre Alstom et General Electric a permis de contenter tout le monde.

Cette réconciliation entre Arnaud Montebourg et Patrick Kron était plutôt inattendue. Le ministre de l’Economie et du redressement productif et le Pdg d’Alstom ont visité côte-à-côte la branche transport de l’entreprise au Creustot (Saône-et-Loire). Sous l’œil des caméras, cette image a une valeur hautement symbolique quelques jours après qu’Alstom ait trouvé un accord avec General Electric. Les deux hommes, arrivés dans le même TGV à 13h10, ont fait le tour du site, avant une rencontre avec les syndicats (sans la presse), s’affichant presque comme les deux meilleurs amis du monde alors qu’ils étaient en conflit ouvert voici quelques jours encore.


Mais ce week-end, la donne a changé après l’accord intervenu suite à de longues semaines de négociations, marqués par des rebondissements et quelques saillies verbales de tous côtés. Le conglomérat américano-canadien General Electric (GE) a finalement remporté la mise et va racheter l’activité de turbines à gaz d’Alstom, créant par la même occasion avec l’entreprise française trois coentreprises détenues à parité dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les turbines à vapeur.


L’Etat actionnaire principal d’Alstom


L’Etat sera quant à lui le principal actionnaire d’Alstom et s’est donné deux ans pour racheter 20 % du capital d’Alstom auprès de Bouygues, qui en détient 30 % ou simplement sur le marché. L’opération se chiffre à au moins 2,1 milliards d’euros et pour la financer, l’Etat a finalisé hier la vente de 3,1% de GDF Suez qui doit lui rapporter près de 1,5 milliards d’euros. Cette alliance à trois exclut donc Siemens, qui avait les faveurs d’Arnaud Montebourg. Mais Patrick Kron avait lui toujours privilégié l’option GE, négociant même en secret sans prévenir au préalable Bercy.

Cela avait eu le don d’irriter le ministre de l’Economie. En avril dernier, ce dernier n’avait pas hésité à traiter Patrick Kron de menteur : « Monsieur Kron, que j'ai interrogé dûment, solennellement et sérieusement, m'a toujours assuré qu'il n'y avait aucun projet d'alliance. Le ministre de l'Économie doit-il faire installer un détecteur de mensonges dans le bureau des présidents du CAC 40 qui n'ont pas le civisme élémentaire d'avertir le gouvernement ? ». Finalement, après être passé devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale, les deux hommes ont fini par se rabibocher, l’accord signé avec GE rendant tout le monde gagnant.







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