France Economie

La taxe d'habitation finalement bien alourdie pour les résidences secondaires

Publié le  Par Raphaël Didio

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Flickr - Moyan Brenn

La taxe d'habitation sera bel et bien alourdie pour les propriétaires de résidences secondaires. But de la manoeuvre : débloquer le marché de l'immobilier.

Le gouvernement va donc bel et bien mettre un peu plus à contribution certains propriétaires de résidences secondaires. Annoncé il y a une semaine, le projet de loi de finances rectificative pour 2014 présenté ce mercredi en Conseil des ministres introduit une hausse de 20 % de la taxe d’habitation dans une trentaine de zones tendues, telles que Paris, Marseille ou Saint-Nazaire. Le projet ne porte toutefois uniquement sur les logements meublés qui ne sont pas une résidence principale. Une mesure qui n’est pas obligatoire et qui ne devrait pas rapporter le moindre centime à l’Etat.


Cette majoration est proposée « pour les collectivités qui le souhaitent » et le ministère des Finances assure que son produit estimé à 150 millions d’euros sera versé au budget des communes. L’objectif est bien entendu de débloquer le marché immobilier là où la pénurie de logements est la plus fort. Un dégrèvement est prévu pour les personnes contraintes de disposer d’un deuxième logement proche de l’endroit où elles exercent leur activité professionnelle de même que pour « les personnes de condition modeste qui s'installent durablement dans une maison de retraite ou un établissement de soins de longue durée », précise le ministère.


« Dans les grandes villes là où le prix de l'immobilier a flambé, que constate-ton ? C'est qu'il y a trop de logements sous-utilisés voire inoccupés alors même qu'on n'arrive plus à se loger à des prix décents », a ainsi expliqué Michel Sapin, ministre des Finances, devant la Commission des finances de l'Assemblée nationale, avouant qu’il pensait notamment à Paris, « qui compte autant de résidences secondaires pas ou peu utilisées que de demandeurs de logements sociaux. » Actuellement, les maisons de week-end et de vacances sont déjà soumises à une surfiscalité. Les frais de gestion perçus par l’Etat de 4,4 % pour une résidence principale s’élèvent déjà à 8 % du montant des taxes locales. 







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