France Economie

Malaise chez Renault après le suicide d'un ouvrier

Publié le  Par Gaspar S.

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motorblog via Flickr

Un salarié qui travaillait à l'usine Renault de Cléon (Seine-Maritime) s'est pendu sur son lieu de travail. La lettre qu'il a laissée met en cause la gestion du personnel par le groupe.

Le mécanicien de Renault qui s'est donné la mort, le 22 avril dernier, a laissé deux lettres. D'après la CGT, il y dénonce la «pression» et le «chantage» pratiqué par le groupe. L'une des lettres était destinée à sa famille, l'autre était à l'attention de la direction. L'ouvrier, âgé de 35 ans était père de deux enfants. Il travaillait de nuit comme technicien de maintenance.

 

C'est lundi 22 avril, au petit matin, qu'il a été retrouvé pendu sur son lieu de travail. Il travaillait à Cléon depuis 2001. Dans le courrier destiné à son entreprise, il écrit : «Merci Renault. Merci ces années de pression, chantage au nuit. Où le droit de grève n’existe pas. Ne pas protester sinon gare. La peur, l’incertitude de l’avenir sont de bonne guerre, paraît-il ? Tu expliqueras ça à mes filles, Carlos [Ghosn, PDG du groupe].»

 

La direction du site exprime «son incompréhension et sa tristesse»

 

D'après Pascal Le Manach, délégué syndical CGT, le salarié «avait pris activement part aux grèves contre le projet d’accord compétitivité-emploi cet hiver». D'après le syndicaliste, la direction du site avait menacé des salariés travaillant de nuit de «redescendre en équipe [de jour], avec une perte financière très importante à la clé». Renault assure que l'ouvrier, «un technicien très bien évalué par sa hiérarchie», n'avait « jamais fait l’objet d’aucune sanction pour fait de grève». Par ailleurs, la direction du site a exprimé son «son incompréhension et sa tristesse».

 

Une cellule psychologique a été mise en place auprès de certains de ses collègues. Le parquet de Rouen, a ouvert une enquête pour rechercher les causes de la mort «sur le lieu de travail et pendant les heures de travail». Le site de Cléon emploie 4 000 salariés. La CGT dénonce une ambiance difficile dans le cadre de la mise en place de l’accord compétitivité-emploi.







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