France Economie

Doutes sur l'arbitrage Tapie : Lagarde entendue aujourd'hui

Publié le  Par Nina G.

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L'ex-ministre de l'économie et actuelle directrice du FMI est entendue par la cour de justice de la République. Elle doit répondre des 400 millions d'euros alloués à Bernard Tapie pour régler le contentieux avec l'homme d'affaires sur la vente d'Adidas.

 

Afin de solder le différend entre le Crédit Lyonnais et l'homme d'affaires, Christine Lagarde a eu recours en 2007 à une juridiction privée qui a condamné le consortium de réalisation ( CDR) à verser 285 millions ( 400 millions avec les intérêts) à Bernard Tapie.

Seulement, le passif du Crédit lyonnais est désormais géré par structure publique. Il incombe alors à l'Etat de régler cette facture considérable. D'où le goût de scandale.

La ministre de l'Economie risque une mise en examen pour "complicité de faux et de détournement de fonds publics". Néanmoins, le ministère de l'Economie en la personne de Pierre Moscovici lui a réitéré sa confiance :"Mme Lagarde conserve toute la confiance des autorités françaises et la mienne" a-t-il déclaré à l'AFP. Similairement, le Conseil d'administration du FMI soutient sa directrice. L'organisme mondial est encore hanté par le scandale DSK.

 

De la responsabilité de l'ex-ministre

Christine Lagarde a d'ores et déjà légitimé cet arbitrage en avançant que derrière l'affaire Tapie, une douzaine de procédures traînaient depuis près de quinze ans. 3 milliards d'euros étaient demandés à l'Etat selon elle. D'où l'avantage de l'arbitrage de tout regrouper pour plafonner la facture à environ 300 millions d'euros, sans les intérêts.Grâce à cet arbitrage, "les deux parties (...) acceptaient de se désister et renonçaient à toute instance ou action" avait-elle assuré devant la Commission des Finances de l'Assemblée nationale en 2008.

 

Néanmoins, la commission des requêtes de la cour de la justice de la République a ouvert une enquête en août 2011 en raison des" nombreuses anomalies et irrégularités" du dossier. L'arbitrage comporte des zones d'ombre, et l'impartialité des juges est notamment remise en doute. En outre, comme l'a souligné Fabrice Lhomme, journaliste au Monde et expert dans ce dossier : "Tout laisse à penser que Christine Lagarde n'a pas agi seule", insistant par là sur le rôle potentiellement joué par Nicolas Sarkozy. Mais, la directrice du FMI a toujours infirmé l'intervention du chef de l'Etat de l'époque.

Interrogé sur l'affaire, Bernard Tapie a assuré que "le sort judiciaire de Mme Lagarde ne m'attriste pas du tout".  







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