France Economie

Ecotaxe : les « Bonnets rouges » posent un ultimatum au gouvernement

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Parti socialiste - flickr

Les « Bonnets rouges » menacent ce matin de préparer de nouvelles actions contre le gouvernement si l’écotaxe n’est pas supprimée avant midi. Les membres du gouvernement refusent de céder à la pression.

« La violence ne donne pas des droits » pour exercer « un chantage sur le gouvernement. » Benoît Hamon, ministre délégué à l’économie sociale et solidaire, ne goûte que moyennement l’ultimatum lancé par les « Bonnets rouges » au gouvernement. Ces derniers exigent la suppression de l’écotaxe en Bretagne avant midi, sous peine de préparer « de nouvelles actions. » La suspension de la taxe, qui était censée entrer en application le 1er janvier 2014, ne satisfait donc pas les manifestants bretons.     
 

Des menaces émises alors qu’un plan d’aide de 15 millions d’euros pour le secteur agroalimentaire breton doit être examiné ce matin lors du conseil des ministres. Et que les discussions sur un « pacte d’avenir pour la Bretagne » débutent ce matin entre les syndicats et la préfecture de Région. Certains syndicats (CGT, Solidaire et FSU) se sont détachés du mouvement pour favoriser le dialogue avec le gouvernement mais le collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne » est bien décidé à mettre la pression sur les autorités.


A lire: Pourquoi cette fronde des bonnets rouges bretons?


Depuis le début de la fronde contre l’écotaxe, quatre portiques ont été démolis en Bretagne et un autre a été démonté « par précaution ». Onze bornes ont été détruites dans le reste de la France. Depuis, la révolte s’est généralisée en Bretagne. Les employés de Tilly Sabco, entreprise d’exportation de volaille qui souhaite stopper son activité à partir de janvier, ont défoncé le portail de la sous-préfecture de Morlaix. Ils n’ont quitté les lieux qu’après avoir reçu l’assurance d’une rencontre entre leur PDG et le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Manuel Valls a jugé ces violences « inacceptables », même si « l’inquiétude liée à la crise économique, à la fermeture d’entreprises est légitime […] elle ne peut pas conduire à la violence. »


De leur côté, les manifestants justifient ces actions par le fait qu’ils ne sont pas écoutés lorsqu’ils tentent d’ouvrir un dialogue sans avoir recours à la force. Le symbole de la révolte, les bonnets rouges, fait référence aux coiffes que portaient les paysans révoltés contre un nouvel impôt décidé par Louis XIV, en 1675. Une rébellion dont la violence n’avait, heureusement, rien à voir avec celles d’aujourd’hui.







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