France Economie

Fagor-Brandt : le comité d’entreprise extraordinaire scelle le sort des salariés

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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manuel | MC - flickr

Ce matin, le comité d’entreprise de Fagor-Brandt avait l’avenir des quatre usines françaises entre ses mains. Sans surprise, l’entreprise a décidé de déposer le bilan et de demander sa mise en redressement judiciaire.

L’entreprise Fagor-Brandt, filiale française du fabricant électroménager espagnol Fagor, était en sursis. Le Comité d’entreprise extraordinaire (CCE) de ce matin a, sans surprise, officialisé sa cessation de paiement et ainsi mis fin aux espoirs de ses 1 870 salariés français.


Lundi, les syndicats ont été reçus à Bercy pour demander « l’aide de l’Etat », ne croyant plus à de nouveaux apports de fonds de la coopérative basque Mondragon. S’ils se réjouissent  d’avoir « été écoutés » par le gouvernement, les représentants CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC et FO avaient de quoi être inquiets. La filiale polonaise a déjà fermé ses portes et les usines françaises sont à l’arrêt depuis mi-octobre. L’entreprise estimait alors qu’un apport de 170 millions d’euros serait « suffisant » pour permettre un refinancement de sa dette et ainsi éviter le dépôt de bilan. Aujourd’hui, le CCE ne croit même plus à un sauvetage.


Pourtant la chute de Fagor-Brandt était annoncé depuis longtemps. Il y a plus d’un an, les syndicats avaient déjà fait appel à Bercy, leurs demandes de restructuration n’ayant pas été prises en compte par la direction. Pourtant, les représentants des syndicats parlent d’un « portefeuille de commandes rempli ». Seulement, les fournisseurs de l’entreprise refusent de livrer sans l’assurance d’être payés et les banques commencent à lâcher l’entreprise. Depuis 2008, les ventes ont chuté de 37%, et on comptabilise une dette de plus de 250 millions d’euros pour la filiale française.


Si le gouvernement s’est accordé un temps de réflexion après sa rencontre avec les syndicats, nul doute qu’il devra sortir le carnet de chèques pour espérer préserver un « maximum d’emplois. »







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