France Economie

Quand la SNCF commande des rames trop larges…

Publié le  Par Raphaël Didio

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Flickr - Aleix Cortès

La SNCF a commandé des rames de TER trop larges. Une erreur qui pourrait coûter des centaines de millions d’euros.

C’est une bourde incroyable qui devrait valoir son pesant d’or. La SNCF a commandé des dizaines de rame de TER mais les quais actuels seraient trop étroits pour les accueillir annonce le Canard Enchaîné dans son édition de la semaine, qui écrit que l’entreprise  « a défini le cahier des charges, avec, notamment, les dimensions des nouvelles rames. (...) Or les savants ingénieurs de la SNCF ont omis de vérifier la réalité sur le terrain. Conséquence, selon l'Association des Régions de France, que préside le socialiste Alain Rousset : 1.200 quais sont trop proches des voies pour laisser passer les trains ».


Les 182 rames TER Regiolis d’Alstom et les 159 Regio 2N de Bombardier sont ainsi plus larges que leurs prédécesseurs il sera nécessaire de raboter certains quais avant leur entrée en service fin 2016 a confirmé à l’AFP la SNCF et RFF. Ce qui explique cette bévue, c’est que la plupart ont été construits à une époque où il n’existait pas de norme. Dans les différentes gares, l’écartement entre deux quais ou entre le quai et la voie n’est pas toujours le même.

Les Régions refusent de payer


Les ingénieurs d’Alstom et de Bombardier se sont ainsi vus confier les dimensions de ces futures rames, basées sur les données de Réseau ferré de France (RFF) précise le journal satirique. Quant  à la SNCF, elle explique que ces travaux ne concernent qu’une gare sur six. Des « travaux de maçonnerie » ont déjà été effectués sur 300 quai annonce ainsi Christophe Piednoël, directeur de la communication de RFF. Ce qui fait qu’il reste environ 1000 quais car les nouvelles rames dépassent parfois de un à deux centimètres la largeur des voies.


Le Canard Enchaîné annonce également que RFF aurait débloqué 80 millions d’urgence, mais aussi que «la note (risquant) d'être beaucoup plus salée», le gestionnaire d’infrastructure se serait tourné vers les Régions, ce que ne confirmait pas RFF. Une chose qui n’est pas du goût d’Alain Rousset : « Nous refusons de verser un seul centime sur cette réparation. On ne va pas, quand même, être à la fois pigeon et financeurs. Les régions ne sont pas des pigeons ».







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