La condamnation des Pussy Riot suscite la critique partout dans le monde.

Après la condamnation à deux ans de prison de trois des membres du groupe russe punk Pussy Riot dans des camps directement hérités des temps peu glorieux du stalinisme, la communauté internationale a vivement protesté contre cette entrave flagrante à la liberté d'expression, les trois jeunes femmes étant envoyées en prison pour avoir fait une prière anti-Poutine en février dernier, lors d'un concert.

Les Etats-Unis se sont déclarés "préoccupés" par cette sentence tandis que Paris a fustigé une "sentence particulièrement disproportionnée" tout comme l'Allemagne dont la chancelière a critiqué la peine "démesurée" qui frappe les chanteuses et qui n'est clairement pas en conformité avec les principes que doit respecter un état de droit qui se prétend être une démocratie. Pour Londres, plus sévère encore, "le verdict met en cause l'engagement des russes à protéger ces droits fondamentaux et les libertés".

L'opinion publique russe semble également divisée face à ce procès alors qu'un sondage indépendant montre que 77% des sondés estiment "qu'il n'est pas possible d'être d'accord" avec la peine prononcée.