Les socialistes néerlandais partent favoris pour les élections du 12 septembre.
Publié le Par Jennifer Declémy
Les socialistes néerlandais, qui se disent hostiles à toute politique d'austérité, sont les grands favoris du scrutin du 12 septembre prochain.
"La seule chose qu'un gouvernement puisse faire par ces temps de crise, c'est stimuler l'économie" : ces propos, révolutionnaires dans une Europe en crise et qui cherche à réduire ses déficits publics, ne viennent pas de la bouche de Jean-Luc Mélenchon ou de son homologue grec, mais des socialistes néerlandais, grands favoris de l'élection législative du 12 septembre, et qui se refusent à toute politique d'austérité pour résoudre la crise.
"Nous voulons garder l'euro, mais nous ne sommes pas en mesure de dire si celui-ci va survivre au vu des mesures d'austérité néfastes qui sont prises actuellement en Europe" souligne le leader socialiste Emile Roemer, qui pourrait bien devenir Premier ministre dans quelques semaines. Et pour prouver qu'il ne veut pas de l'austérité, il propose aux néerlandais des investissements de trois milliards d'euros.
Les socialistes désirent également allonger le délai pour ramener le déficit public à 3% pour 2015 et non 2013 comme le veut pourtant Bruxelles, et Emile Roemer assure même que les Pays-Bas ne paieront pas d'amende européenne en cas de dépassement du déficit à 3%. Une position quasiment révolutionnaire pour un pays qui a toujours suivi la ligne dure de l'Allemagne sur les questions européennes.
Jamais arrivés au pouvoir, les socialistes néerlandais pourraient bien bouleverser les équilibres européens s'ils remportent ces élections législatives.