Les Pussy Riot n'ont pas de regrets.

Les trois membres du groupe punk russe, les Pussy Riot, n'ont pas de regrets. Dans une entretien accordé de prison, au magazine français Elle, les trois chanteuses, condamnées à de la prison pour une prière anti-Poutine, réitèrent leur opposition au régime russe et affirment n'avoir "ni états d'âme, ni de remords".

"J'ai toujours rêvé de passer une partie de ma vie dans l'ascétisme, donc je ne pleure pas et je ne blâme personne" avance tout d'abord l'une d'entre elles, Nadedja Tolokonnikova qui passe ses journées à écrire "sur la politique, l'idéologie, le social, le coming out, la religion, la prison" et qui estime que "même avec cette propagande massive des médias du système Poutine, de plus en plus de russes ne sont pas prêts à croire en cet état et commencent à nous entendre, nous, les activistes, les contestataires".

Cependant, les trois chanteuses n'attendent rien du procès en appel qui doit commencer le 1er octobre, et se disent persuadées qu'elles seront envoyées dans des camps, et l'une d'entre elles, Maria Alekhina, se montre nettement plus déprimée. "Ce qui est difficile pour moi, c'est de ne pas pouvoir m'exprimer, de ne pouvoir agir sur rien. La plupart du temps je lis Essai sur la révolution de Hannah Arendt. Et je pense aux rendez-vous avec ma famille qui sont très rares, ce qui est difficile à supporter" explique-t-elle dans Elle.