Femme violée en Tunisie : l'avocate accuse le Gouvernement.

L'affaire fait de plus en plus de bruit : hier a commencé le procès d'une femme tunisienne, violée au début du mois par deux policiers, mais qui se retrouve accusée d'atteinte à la pudeur par ses agresseurs. Son avocate a décidé d'accentuer la défense sur la responsabilité du nouveau Gouvernement Ennahda, "responsable moralement et politiquement".

"Les violences policières ne sont pas organisées mais le discours du parti vis-à-vis des femmes a préparé le terrain" argumente son avocate pour qui "depuis le 23 octobre 2011, il y a plein d'affaires de harcèlement sexuel, moral et financier de la part des policiers. Lorsqu'ils voient une femme moderne, une femme tunisienne, ils estiment être en droit de demander des comptes et des femmes victimes sont ensuite condamnées".

La question des droits de la femme fait de plus en plus de remous en Tunisie, alors que le projet de nouvelle constitution prévoit une brèche dans le principe d'égalité entre les hommes et les femmes.