François Hollande veut une union bancaire en Europe.

En déplacement à Bruxelles pour deux jours, le président de la république a fait de l'union bancaire son cheval de bataille, et ne semble pas hésiter devant le bras de fer qui se profile avec l'Allemagne. Dès son arrivée à Bruxelles cet après-midi, François Hollande a en effet déclaré "nous devons mettre en cohérence les orientations d'aujourd'hui avec les décisions d'hier". Autrement dit appliquer ce qui a été décidé au dernier sommet européen en juin dernier.

Débarrassé du vote de la France sur le traité budgétaire européen, et voulant mettre le sujet loin derrière lui, François Hollande veut que le conseil de ces deux jours servent à "appliquer" les décisions prises en juin. Et l'un des principaux rendez-vous de ces deux jours sera donc une rencontre bilatérale avec Angela Merkel durant laquelle "je vais lui dire que nous devons appliquer les décisions que nous avons prises ensemble le 29 juin dernier, qui étaient de bonnes décisions, notamment pour le pacte de croissance, pour la stabilité de la zone euro parce que nous avons retrouvé du calme" a précisé le président.

"L'ordre du jour de ce sommet, c'est l'union bancaire. Avant les prochaines étapes, il faut la finir" a insisté le chef de l'état qui se heurte aux ambitions divergentes de l'Allemagne. La chancelière Merkel a fait savoir aujourd'hui qu'elle désirait que la Commission ait le pouvoir de rejeter le budget d'un état en cas de désaccord, soit un bond en avant important dans le fédéralisme, qui ne séduit pas la France.