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Dernier conseil des ministres : une page se tourne

Publié le  Par Julie Catroux

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Le dernier conseil des ministres a eu lieu ce matin à l’Elysée. L’occasion pour le premier ministre de dresser le bilan du quinquennat et pour Nicolas Sarkozy de remercier son gouvernement.

 

Les traits sont tirés et les visages sombres lors du dernier conseil des ministres. L’ultime réunion du gouvernement est emprunte d’émotion. Le premier ministre, François Fillon a tenu à dresser le bilan du quinquennat dans un texte court, qu’il a lu à Nicolas Sarkozy et aux ministres.

 

« La promesse faite en 2007 de mettre la France en mouvement a été tenue. Jamais, sans doute, autant de chantiers ouverts. Peut-être cela nous a-t-il beaucoup coûté. Mais avions-nous le droit de louvoyer, je ne le crois pas » a commencé François Fillon avant d’énumérer les principaux objectifs qui ont été réalisés ces cinq dernières années : les ruptures, les ruptures conventionnelles en droit du travail, la TVA antidélocalisation, la réduction du coût du travail, le service minimum, la réforme de la taxe professionnelle, la réforme des retraites, l'autonomie des universités ou le Grenelle de l'environnement. Le premier ministre n’a pas omis de rappeler les affaires sociales et le fait que les « tensions n’ont pas été exacerbé » en citant le Revenu de solidarité active, l’accompagnement éducatif et les réformes constitutionnelles qui ont été appliquées.

 

« Dans le domaine international, je prononce simplement les mots Libye, Côte d'Ivoire, Afghanistan, Iran, pour illustrer ces années si riches en événements », écrit-il pour faire le bilan des différentes affaires internationales avant d’appeler la droite « à reprendre le combat ». « Les Français ont choisi, comme beaucoup d'autres en Europe, de changer. Je ne crois pas que cela doive nous amener à douter de nos convictions, et encore moins de nos valeurs. Nous devrons simplement reprendre à la base le combat politique en restant fidèles à nous-mêmes »  a conclu François Fillon avant de remercier le président sortant. Malgré son éviction pendant quelques années dû au fait que Nicolas Sarkozy voulait présider et gouverner, le premier ministre est resté digne et à gratifier le président de « tout ce qu'il nous aura fait vivre et de ce qu'il aura fait, avec sa sincérité et sa franchise habituelles, pour la France ».

 

A la suite du discours de François Fillon, Nicolas Sarkozy s’est exprimé, avec beaucoup de dignité et d’esprit républicain selon Roselyne Bachelot, en estimant que « ce n’était pas un jour triste » et qu’il accepté la loi de la démocratie. Le président sortant en a profité pour souhaité « bonne chance » à François Hollande.

 

La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse a indiqué ce matin que François Fillon remettre demain au président sortant Nicolas Sarkozy, la démission de son gouvernement et a ajouté que le « le gouvernement expédiera les affaires courantes jusqu'à la passation des pouvoirs entre Nicolas Sarkozy et François Hollande fixée au mardi 15 mai ».

 

A la sortie du dernier conseil des ministres, François Fillon appelle à « reprendre le combat » pour les législatives et continuer cette mobilisation. Quant à Nicolas Sarkozy, il aurait déclaré dignement selon Roselyne Bachelot, « ce qui a fait le sel de la vie c’est de savoir qu’on va mourir, et ce qui fait le sel de la politique c’est de savoir qu’on va partir ». Sur le perron de l'Elysée, les hommes et les femmes du gouvernement sortent de leur dernier conseil des ministres. Selon les propos rapportés, le président n'était pas triste 







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