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Cyclisme : un Tour de France en trois actes

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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flickr - Ian Glover

Le 102e Tour de France s’élancera samedi 4 juillet d’Utrech (Pays-Bas). Avec seulement deux (courts) contre-la-montre, des pavés, des étapes de transition piégeuses et une montagne effrayante (les Alpes notamment), il propose un parcours atypique.

Un contre-la-montre individuel de 14 km samedi pour le grand départ à Utrecht (Pays-Bas), un par équipe de 28 km neuf jours après entre Vannes et Plumelec en Bretagne  et c’est tout pour les chonos. Tant pis pour  les rouleurs, c’est très probablement sur d’autres terrains que se gagnera le Tour de France 2015. Et principalement celui de la montagne qui aura la part belle du tracé. Un parcours qui rompt justement avec les habitudes et qui verra le Tour  se dérouler en trois actes. Espérons que ce soit « tant mieux » pour l’intérêt de la course…
 

Acte 1. La première semaine s’interprétera sur un air de classique. Avec dès le 5 juillet, le finale d’Utrecht-Zélande, vent plein ouest et des risques sérieux de bordures désastreuses pour ceux qui ne seront pas vigilants. Ca va frotter ! Le 6, on entre dans le vif avec le final de la Flèche Wallonne  et son mur de Huy, 1,3 km à 10% et des passages à plus de 25%. Le lendemain, un air de Paris-Roubaix avec sept secteurs pavés dont le dernier à seulement 13 km de Cambrai. Va falloir assurer ! Froome fera bien de regarder devant lui plutôt que de courir les yeux collés au prompteur… N’oublions pas Mur-de-Bretagne le 11 juillet, là même ou Cadel Evans avait commencé à bâtir son succès du Tour 2011.

Ne pas rater Montvernier

Acte 2. De la Bretagne et un court chrono (28 km) par équipe qui ne fera pas de grosses différences, on s’envolera pour les Pyrénées où on commencera par se reposer. Mais dès le lendemain,  le 14 juillet, ce sera la  peu connue arrivée à la Pierre-Saint-Martin (15 km à 7,4%). Les Nibali, Contador, Quintana et Froome ne devront pas rater ce premier rendez-vous. Et comme ce sera jour de Fête Nationale, on rêvera d’un vainqueur français et pourquoi pas d’un Maillot jaune. Les cols d’Aspin, du Tourmalet avant l’arrivée à Cauterets (15 juillet), puis le redouté Plateau de Beille  et ses 15 km à 8% (16 juillet) achèveront la traversée des Pyrénées. On y verra déjà un peu plus clair…
 

Acte 3. Le plat de résistance alpestre. Après l’apéro de la montée Jalabert à Mende (18 juillet) où pourront se grapiller de précieuses secondes, le premier gros rendez-vous sera à Pra-Loup (22 juillet), station chère à Bernard Thévenet qui y avait terrassé le « Roi » Eddy et le « Prince » Gimondi en 1975. Le 23 juillet, les inédits, spectaculaires et interdits au public (ne ratez donc pas le rendez-vous télé !) Lacets de Montvernier, à seulement 10 km de l’arrivée à Saint-Jean-de-Maurienne constitueront à coup sûr un tournant de ce Tour d’autant qu’ils seront précédés du col du Glandon où, dit-on, on peut perdre le Tour... Mais pas encore le gagner !

Gare aux descentes

Car pour le gagner, il faudra probablement attendre, la montée de La Toussuire qui sera précédée du Col du Chaussy en début d’étape, du Glandon et de la Croix de fer (22km à près de 7%) et de la périlleuse et piégeuse descente du Mollard ((24 juillet). A la veille de l’arrivée à Paris,on finira avec le « Panthéon » du Tour, L’Alpe d’Huez et ses 22 mythiques lacets,.étape amputée de l’ascension de Galibier*.
 

Un mot encore : et si le Tour devait se jouer en descente ? Celle du Mollard, précédemment citée, celle d’Allos avant Pra-Loup ou celle du col de la Manse avant Gap (20 juillet). Contador, Nibali et Bardet, super acrobates de la plongée, pourraient bien trouver là des terrains propices à leur goût du risque pour surprendre les Froome, Quintana et autre Pinot, plus réservés sur l’exercice.
 

On le voit, du 4 au 26 juillet, ce Tour en trois actes pourrait bien nous offrir autant de glorieuses envolées que de surprenants volte-face,  la plus pure des traditions dramatiques qu’il génère. Reste aux coureurs à nous déclamer leurs plus épiques tirades.

*Pas de Galibier

En raison d’un glissement de terrain et de la menace d’effondrement du tunnel du Chambon, le peloton n’escaladera pas le mythique col du Galibier, le samedi 25 juillet, dans l’étape Modane-L’Alpe d’Huez. Le parcours dont le kilométrage restera à peu de choses près le même a donc été modifié et les coureurs passeront par le col de la Croix  de Fer  qu’ils auront escaladé la veille  mais dans l’autre sens.







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