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Euro 2016 - Groupe D : le tenant du titre en danger

Publié le  Par Lucie Oleszkiewicz

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UEFA

Après le fiasco de la Coupe du Monde, l’Espagne aura fort à faire dans son groupe avec trois outsiders : la Croatie, la République Tchèque et la Turquie.

L’Espagne, pour l’histoire

Première nation à conserver son titre de champion d’Europe en 2012, la Roja parviendra-t-elle à en remporter une troisième?
 

Force : une remobilisation réussie
 

L’Espagne aura pour objectif de se faire pardonner sa Coupe du Monde catastrophique et son élimination dès les phases de groupes. Depuis cet échec elle a su se remobiliser en se qualifiant facilement pour le championnat d’Europe avec neuf victoires pour une seule défaite.
 

Pendant cet Euro, la Roja pourra s’appuyer sur des joueurs d’expérience faisant partie des plus grands clubs européens : Andres Iniesta, Gerard Piqué, Sergio Busquets (Barcelone), Sergio Ramos, Isco, Lucas Vasquez (R. Madrid), David Silva (Man. City), Alvaro Morata (Juventus) ou encore David De Gea (Man. United).
 

Faiblesse : l’incertitude
 

Si l’Espagne s’est refait une santé depuis 2014 il reste beaucoup d’incertitudes. Vincente Del Bosque va devoir faire de nombreux choix. Qui de Iker Casillas ou David De Gea gardera les buts de la Roja ? Si le premier était titulaire contre la Corée du Sud (6-1), c’est le second qui jouait face à la Géorgie (0-1).
 

Vincente Del Bosque a fait le choix fort de ne pas sélectionner David Villa, Fernando Torres ni Diego Costa. Il a également décidé de se passer de son meilleur buteur depuis deux ans (6 buts en 11 matchs), Paco Alcacer, auteur d’une mauvaise saison avec Valence. Il a préféré prendre trois attaquants qui n’ont jamais disputé de compétition internationale : Alvaro Morata, Aritz Aduriz et Nolito.
 

La Croatie : l’outsider
 

Si la Croatie n’a jamais dépassé les 1/4 de finale, elle semble armée pour aller loin cette année.
 

Force : la qualité
 

La Croatie a tout pour être l’équipe que l’on ne soupçonne pas mais qui ira loin. Elle affiche un milieu de terrain technique et talentueux avec Luka Modric, Mateo Kovacic (R.Madrid) et Ivan Rakitic (Barcelone). L’attaque n’est pas en reste avec le meilleur buteur de la sélection, Ivan Perisic (6 buts), et Mario Mandzukic, auteur du doublé coupe-championnat d’Italie avec la Juventus de Turin.
 

Faiblesse : un sélectionneur inexpérimenté
 

La fédération croate a surpris tout le monde quand elle a nommé Ante Cacic au poste de sélectionneur, en septembre. Si l’ancien professeur de sport a entraîné de nombreux clubs croates, son expérience internationale est plus que modeste avec seulement un poste d’adjoint de la Croatie espoirs et de la Libye. Son caractère plutôt effacé fait douter de sa capacité à gérer les stars croates.
 

L’incontournable République Tchèque 
 

La République Tchèque est souvent la surprise de l’Euro. Finale en 1996, demi-finale en 2004 et quart de finale en 2012, jusqu’où iront les Tchèques cette année ?
 

Force : un groupe homogène
 

La République Tchèque s’appuie sur un mélange d’expérience et de jeunesse. Une association qui a plutôt bien réussi aux hommes de Pavel Vrba puisqu’ils ont fini premier de leur groupe de qualification pourtant très relevé avec les Pays-Bas, la Turquie et l’Islande.
 

Les Tchèques peuvent se vanter d’avoir l’un des meilleurs gardiens du monde, l’expérimenté Petr Cech.  Au milieu de terrain c’est la jeunesse qui prime avec David Pavelka et Vladimir Darida mais le vétéran, Tomas Rosicky, est là pour distribuer le jeu. En attaque le sélectionneur tchèque s’appuie sur Tomas Necid, assisté par les jeunes latéraux Ladislav Krejci et Boreck Dockal.
 

Faiblesse : tout ou rien
 

Si la République Tchèque est un acteur incontournable de l’Euro, il arrive qu’elle passe totalement à travers comme en 2000 et en 2008 où elle n’a pas dépassé le 1er tour. Avec ce groupe D très relevé, les Tchèques pourraient encore une fois se louper. Et la saison quasi blanche, avec Arsenal, du maître à jouer de son équipe, Tomas Rosicky, ne rassure pas le sélectionneur.
 

La dangereuse Turquie
 

Non qualifiée en 2012, la Turquie avait été demi-finaliste lors de sa dernière participation à l’Euro en 2008. Avec un groupe D compliqué, est-ce que les Turcs vont encore réussir à nous surprendre ?
 

Force : sur une lancée positive
 

Si sa qualification relève du miracle avec seulement un point pendant les trois premiers matchs éliminatoires, la sélection ottomane a réussi à arracher sa qualification grâce à sa place de meilleur troisième. Si le début a été compliqué la Turquie s’est vite reprise puisqu’elle reste invaincue en 2015 (7 victoires et 3 nuls) et compte une seule défaite en 2016 (1-2 contre l’Angleterre).
 

Elle pourra s’appuyer sur une très bonne génération turque avec Nuri Sahin, du Borussia Dortmund, le très prometteur Emre Mor mais surtout sur Arda Turan. Même s’il a connu une saison difficile avec Barcelone, le milieu de terrain pourrait être le joueur clé de la Turquie.
 

Faiblesse : l’irrégularité
 

Si elle peut créer l’exploit comme en 2008 avec une demi-finale ou comme lors de la coupe du monde 2002 avec une troisième place, le reste du temps elle n’arrive même pas à se qualifier. C’est seulement sa quatrième participation à l’Euro. Avec trois grandes équipes dans son groupe, la Turquie devra se montrer plus régulière si elle veut espérer quelque chose dans cet Euro.

 

 

 

 







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