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SportHebdo : quand le CIO botte en touche

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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Le Comité olympique international décide de ne rien décider, Teddy Rinner portera le drapeau et Paul Pogba bat un record. L’actualité sportive vue au-delà du simple résultat.

Esquive. La première, la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) avait déclaré l’exclusion des athlètes russes des Jeux de Rio, à la suite du rapport McLaren révélant un système de dopage organisé (d’Etat…).  Puis ce fut au tour du Tribunal arbitral du sport (TAS) de valider cette décision. Restait le Comité international olympique. Par un communiqué alambiqué, le CIO a préféré esquiver pour ne pas froisser les autorités russes et laissera le soin aux fédérations internationales (autres que l’athlétisme) le soin de décider de la participation de leurs sportifs en jugeant au cas par cas : « Les sportifs russes des 28 sports olympiques doivent assumer les conséquences de la responsabilité collective et la présomption d’innocence ne peut leur être appliquée ». En clair, chaque sportif russe devra faire preuve de sa bonne foi, ne pas avoir été sanctionné de dopage et devra se soumettre à un contrôle rigoureux (en Russie ?). Et à chaque fédération de prendre ses responsabilités. C’est ce qu’on appelle botter en touche…

Drapeau. Teddy ? Tony ? C’est finalement le multi champion du monde de judo qui l’a emporté devant le basketteur de NBA et meneur de jeu du basket bleu. Teddy Rinner sera donc le porte-drapeau de la délégation française à Rio. Il succédera à Laura Flessel (Londres 2012), Tony Estanguet (Pékin 2008), Jackson Richardson (Athènes 2004) et à son illustre prédécesseur judoka  David Douillet (Sydney 2000). Ce qui a fait pencher la balance des votes des 52 sportifs et du comité olympique ? Probablement son or olympique londonien et sa collection de titres mondiaux et européens et son parcours franco-français, autant de plus values en regard des titres américains d’un Tony Parker, pourtant animé d’une flamme bleue mais représentant malgré lui du sport business. Les deux méritaient l’honneur du drapeau, mais en sport, il n’en faut qu’un seul. Mais que Tony se rassure : si Paris obtient les Jeux de 2024, c’est lui qui allumera la flamme olympique. On parie ?

Inflation. 120 millions ! C’est le montant du transfert de Paul Pogba de la Juventus à Manchester United. Et dire qu’en 2009, on s’extasiait devant les 94 millions que le Real avait déboursé pour faire signer Ronaldo  et, en 2013, sur les 101 millions empochés par Tottenham pour céder le Gareth Bale au royal club espagnol. Ce transfert record a été rendu possible par l’étourdissante augmentation des droits télé outre-Manche (près de 7 milliards sur trois ans !) qui permet au dernier du championnat anglais de  toucher plus que le… Paris SG (140 millions contre 45 !).  Selon Christophe Lepetit, économiste du sport, ce record ne devrait pas tenir très longtemps. Il estime ainsi que les transferts de Griezmann ou Neymar seraient encore plus élevés (Aujourd’hui, 22 juillet). Face à cette inflation, on voit mal comment les clubs français pourront garder leurs talents… Quant à la Juve, elle a déjà réinvesti en attirant l’Argentin de Naples, Gonzalo Higuain pour près de… 95 millions !

Ciao ! En même temps que le Tour s’achevait sur les Champs, trois de ses figures marquantes faisaient leurs adieux à la Grande boucle. Le moins connu d’abord, Jean-Louis Pagès, responsables de tous les sites d’étapes. L’homme aux 120.000 kilomètres annuels, qui rencontre les autorités, qui dessine, en un mot le maître d’œuvre des départs et arrivées. Pour son dernier Tour, il a eu l’honneur de sonner la cloche du… dernier tour. Autre départ, celui de l’inusable Bernard Hinault. Le Blaireau rend sa veste d’ambassadeur d’ASO (Amaury Sport Organisation) et de passeur de breloques et de peluches pour se consacrer à sa famille et à son petit-fils qu’il voudrait voir grandir. Enfin, Gérard Holtz ‘’Gégé’’, le populaire journaliste télé va s’installer à Rome aux côtés de son épouse, directrice de la Villa Médicis, et se consacrer à des doc’s télé. Même si on a pu railler son rire de crécelle et son côté ‘’Tout le monde il est beau…’’, son professionnalisme et sa bonne humeur permanente à l’heure de ses « grands directs » vont nous  manquer. Ciao Messieurs !

Ils ont dit. « J’admire Cantona. Je ne serai pas le roi de Manchester. Je serai le dieu de Manchester », de Zlatan Ibrahimovic en réponse à Eric Cantona qui avait déclaré être le seul roi de Manchester le Suédois devant se contenter du titre de prince. « A ce prix (101 millions d’euros), vous voulez un joueur capable de mettre 50 buts dans la saison (…) Et Pogba ne l’est en aucun cas », de Paul Scholes, ancien jouer de MU. « C’est un scénario que je n’avais pas connu jusqu’ici et comme je ne suis pas sûr d’être en super forme le jour de la finale à Rio, ça me met en confiance », de Renaud Lavillenie, qui a débuté à 5,65 son concours de Londres (gagné à 5,90) ayant retenu la leçon de son zéro au championnat d’Europe. « Merci pour votre gentillesse dans ces périodes difficiles. Vous avez la plus belle course du monde ? c’est un honneur de porter ce Maillot Jaune. Vive le Tour et vive la France », de Christopher Froome, vainqueur de son troisième Tour de France, sur le podium des Champs-Elysées, et en Français !







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