France Sport

Tour de France 2017 : montagne garantie !

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

image article

Le parcours du Tour de France 2017 a été dévoilé hier, à Paris. Un Tour montagneux qui traversera les cinq grands massifs français. Mais sera-ce suffisant pour retrouver les frissons du suspense et du grand spectacle. Réponse entre le 1er et 23 juillet.

On a beau vanter l’attaque surréaliste de Froome dans la descente de Peyresourde, l’étonnant final de Montpellier avec Froome sautant dans la roue de Sagan, l’irréelle cavalcade du Britannique dans le demi Ventoux et le coup d’éclat de Bardet, le Tour 2016  n’a pas réussi à nous faire oublier les folles chevauchées d’antan, les coups d’audace, ceux d’intox, les défaillances, les coude à coude et les grandes manoeuvres qui rendaient la conquête de Maillot Jaune imprévisible et passionnante. Christian Prudhomme le sait, lui qui, dans l’interview accordé à Philippe Bouvet dans L’Equipe de ce jour (18 octobre),  milite pour un « hourrah cyclisme, celui qui fait rêver, celui de Sagan »  et qui prône la réduction du nombre de coureurs du neuf à huit par équipe pour débrider la course et la sortir de son carcan.
En attendant d’être peut-être entendus, le patron du Tour de France et son équipe redoublent d’imagination pour tenter de redonner à la plus grande course du monde tout son attrait. Sportivement parlant s’entend puisque sur un plan populaire le succès ne s’est jamais démenti. Présenté ce mardi au Palais des Congrès, l’édition du Tour 2017 (1er-23 juillet) a confirmé ce vœu d’ASO (Amaury Sport Organisation) en traçant un parcours résolument usant et parfois piégeux à souhait, en tout cas destiné à initier à quelques opérations et mouvements d’envergure, pour de nouveau vibrer et nous faire frissonner.
Ainsi, il n’y aura que trois arrivées en altitude : Planche des Belles Filles (5e étape, 5 juillet), Peyragudes (12e étape, 13 juillet) sur l’altiport avec une pente à près de 16% après les cols de Mende, Balès et Peyresourde et Col de l’Izoard (18e étape, 20 juillet) à 2360 mètres, une première dans l’histoire du Tour. Une manière comme une autre d’essayer de casser la routine de ces lancinantes courses d’attente et de ces dénouements dans les toutes dernières rampes. Moins montagneux aurions nous donc pu écrire. Essentiellement pour la raison évoquée ci-dessus et parce qu’il n’y aura ‘’que’’ vingt-trois ascensions contre vingt-huit cette année.



 


La Biche, le Colombier et le Chat…
Il n’empêche, il y en aura de la montagne: de la moyenne, de la haute et très haute et de la sacrément pentue et cela en traversant, pour la première fois depuis vingt-cinq ans les cinq massifs de l’Hexagone, dans l’ordre : Vosges, Jura, Pyrénées, Massif Central et Alpes. La preuve par cinq en somme… Car s’il n’y aura que trois arrivées au sommet, les coureurs devront quand même franchir pas moins de vingt-trois cols et sept ascensions hors catégorie, excusez du peu !
Dans ce registre, la 9e étape du 9 juillet, à la veille de la première journée de repos, constituera un premier grand rendez-vous entre Nantua et Chambéry avec les ascensions du col de la Biche, du grand Colombier par son côté le plus dur et le Relais du Chat, avec des passages à 22% et des descentes particulièrement techniques et donc synonymes de coups tordus.
On citera encore la 17e étape du 19 juillet, entre La Mure et Serre-Chevalier où le peloton devra escalader successivement les cols d’Ornon, de la Croix de Fer, du Télégraphe et du Galibier avant de plonger sur la station chère à Luc Alphand, soit, tenez-vous bien, un dénivelé de… 4700 mètres.
Ajoutez à ce menu, un amuse gueule de 100 km le 14 juillet sur les routes escarpées de l’Ariège qui pourraient réserver quelques surprises et une arrivée au Puy-en-Velay après 189 kilomètres de routes où selon Christian Prudhomme « il ne sera pas facile aux équipes de s’organiser ».
De ce prochain Tour qui comptera aux premières estimations 3500 kilomètres, on retiendra encore : la tendance minimaliste des organisateurs pour les exercices chronométrés (14  km le premier jour à Düsseldorf (Allemagne) et 23 km à Marseille avec la grimpette de Notre-Dame de la Garde et départ et arrivée au Vélodrome; six belles arrivées spécifiquement réservées aux sprinters (ce qui ne les empêchera pas d’être à l’affût dans des étapes dites de transition) ; l’absence de toute la région Ouest et pour la quatrième année consécutive de la Bretagne, terre de vélo s’il en est… Et pour finir, cette nouvelle édition se courra sans Bernard Hinault qui a décidé de se former à « l’art d’être grand père » » (dixit Christian Prudhomme) après quarante ans de présence dans le cyclisme et sur le Tour, ce qui méritait bien une standing ovation. Mais croyez bien que de sa terre bretonne, il regardera le Tour à la télévision en attendant de le revoir sur ses routes.

Jacques-Henri DIGEON




La traversée du Grand Palais. La dernière étape qui emmènera les coureurs sur les Champs Elysées, le dimanche 23 juillet, partira de Mongreron l(Essonne) là où en 1903, devant le café ‘’Le Réveil matin’’ s’élancèrent les pionniers du Tour de France. Les coureurs rentreront dans Paris par le Sud et, après avoir emprunté l’esplanade des Invalides, traverseront la nef du Grand palais.


 

Les étapes
1re étape (1er juillet) : Düsseldorf (All)-Düsseldorf (CLM), 13 km.
2e étape (2 juillet) : Düsseldorf-Liège (Bel), 202 km.
3e étape (3 juillet) : Verviers (Bel)-Longwy, 202 km.
4e étape (4 juillet) : Mondorf-les-Bains-Vittel, 203 km.
5e étape (5 juillet) : Vittel-La Planche des Belles Filles, 160 km.
6e étape (6 juillet) : Vesoul-Troyes, 216 km.
7e étape (7 juillet) : Troyes-Nuits Saint-Georges, 214 km.
8e étape (8 juillet) : Dole-Les Rousses, 187 km.
9e étape (9 juillet) : Nantua-Chambéry, 181 km.
10e étape (11 juillet) : Périgueux-Bergerac, 178 km.
11e étape (12 juillet) : Eymet-Pau, 202 km.
12e étape (13 juillet) : Pau-Pëyragudes, 214 km.
13e étape (14 juillet) : Saint-Girons-Foix, 100 km.
14e étape (15 juillet) : Blagnac-Rodez, 181 km.
15e étape (16 juillet) : Laissac Sévérac l’église-Le Puy-en-Velay, 189 km.
16e étape (18 juillet) : Le Puy-en-Velay- Romans-sur-Isère, 165 km.
17e étape (19 juillet) : La Mure-Serre Chevalier, 183 km.
18e étape (20 juillet) : Briançon-Col de l’Izoard, 178 km.
19e étape (21 juillet) : Embrun-Salon de Provence, 220 km.
20e étape (22 juillet) : Marseille-Marseille (CLM), 23 km.
21e étape (23 juillet) : Montgeron-Paris/Champs Elysées, 105 km.

 

 







Réagir

Si vous souhaitez voir votre commentaire apparaître directement sur le site sans attendre la validation du modérateur, veuillez vous identifier ou créer un compte sur le site Paris Dépêches.


Publier le commentaire

Me prevenir des réponses




Commande de vin

Vêtements bio

retour menuRetour au menu

© 2013 AMLCF - Réalisation : NokéWeb