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Tournoi : des Bleus enfin victorieux mais pas forcément rassurants

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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En battant l’Italie (34-17), le Quinze de France a mis fin à une année sans succès. Mais il n’y a pas de quoi pas pavoiser.

Ca y est, le Quinze de France a gagné et mis un terme à huit matches sans succès. On aurait de quoi se réjouir après avoir vu les Bleus se débarrasser d’Italiens fidèles à leur image, jouant par intermittence et n’ayant que leur bonne volonté à opposer. Mais franchement, les joueurs de Jacques Brunel n’ont pas rassuré en proposant un rugby dénué d’intérêt, complètement stéréotypé, sans autre variante que le rentre-dedans peu productif. Seules les vingt dernières minutes les vit enfin sortir de leur coquille, profitant des espaces laissés par des Transalpins fidèles à leur habitude de mal terminer les matches, usés par leurs efforts désordonnés.

L’ennui. Entre une équipe de France qui avait tout à perdre et  une d’Italie qui n’avait rien à perdre, on aurait pu s’attendre à une débauche d’énergie dès la première mi-temps. Et l’on aurait pu se dire que l’essai en force du paquet conclu par Gabrillagues allait libérer les Bleus. Il n’en fut rien puisque à peine cinq minutes plus tard, les Italiens leur rendaient la pareille par un essai de pénalité après une conquérante offensive des avants. Du coup, ces quarante premières minutes ne furent guère libératrices entre deux formations évoluant par à-coups et multipliant les approximations, les manques d’imagination et faisant parfois preuve d’insuffisance technique. Concernant les Français, on les vit ainsi à quatre reprises imposer des temps forts… chaque fois avortés par trop d’imprécisions et de maladresses. 

L’éclair. Heureusement, deux pénalités de Machenaud permirent aux joueurs de Brunel de regagner les vestiaires avec quatre points d’avance (11-7). Mais franchement, il n’y avait pas de quoi se rassurer et l’on s’était bigrement ennuyé.
La deuxième période n’allait pas être plus brillante entre deux formations sans plan de jeu, jouant trop souvent au petit bonheur et profitant des errances de l’adversaire. Il fallut finalement un éclair dans l’obscurité d’un rugby sans âme, un éclair traduit par un essai de Bonneval sur un mouvement enfin construit et imaginatif des Bleus. Dès lors, les Italiens allaient baisser les bras et les Français retrouver cette confiance qui leur fit tant défaut depuis un an. Victorieux certes mais pas forcément retrouvés… On remarquera enfin le très bon match réalisé par Bastareaud, véritable poison et empêcheur de tourner en rond pour les Italiens.
Il reste deux matches contre l’Angleterre et le Pays de Galles. Le Quinze de France devra montrer un tout autre visage pour espérer les inquiéter.
 

Marseille (Stade Vélodrome). France bat Italie 34-17 (mi-temps 11-7)
Pour la France.  3 essais (Gabrillagues 5e,  Bonneval 59e, Bastareaud 72e  ) ;   2 transformations (Machenaud 59e , Trinh-Duc 72e) ; pénalités (Machenaud 27e, 39e, 45e, 65e, 70e )
Pour l’Italie.  2 essais (de pénalité 9e , Minozzi 75e ) ; 1 transformation (Allan 75e) ; 1 pénalité (Allan 50e)

 







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