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SportHebdo : rêvons un peu

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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C'est le moment de faire des voeux pour le sport français.

Que Federer et Nadal continuent de nous enchanter, que le dopage soit encore plus combattu, que les Bleues et les Bleus se distinguent sur tous les terrains, ce sont quelques uns de nos vœux sportifs pour l’année 2019. Rêvons un peu…

Rêvons un peu, beaucoup. Rêvons de voir le XV de France remporter en novembre prochain le titre de champion du monde au Japon (20 septembre-2 novembre) en dominant les invincibles All Blacks. On saura en mars, à la fin du Tournoi, si le rêve est envisageable ou si l’on pourra passer l’aspirateur les matins de retransmission…
Rêvons encore de voir, 36 ans après Yannick Noah, un Français soulever la coupe sur le court central de Roland-Garros (26 mai-9 juin). Mais il faudrait pour cela que Tsonga soit plus constant, que Gasquet en finisse avec ses lassants pépins de santé, que Monfils trouve enfin la sérénité ou que Pouille mette enfin de l’acier dans ses coups droits et du plomb dans sa tête…

Rêvons encore… Rêvons encore de ne plus subir de fumigènes dans les stades de football, de ne plus lire de banderoles insultantes, de ne plus entendre de chants racistes dans les tribunes, rêvons à des vrais supporteurs et que disparaissent ces ultras vociférants aux ridicules noms de guerre, rêvons encore à du foot sans violence, sans simagrée, sans trucage, sans simulation, sans protestation,  rêvons également à ce que les arbitres officient dans la sérénité et ne soient plus les bouc émissaires des échecs et les cibles trop faciles des entraîneurs et présidents ; et rêvons que seule la beauté du geste soit la règle d’or dans les stades…
Rêvons encore que les tricheurs soient punis, que la lutte contre le dopage s’intensifie et que toute le monde accorde ses violons, que les pris-la-seringue-dans-le sac ou la-pilule-dans-la-bouche en finissent avec leurs explications vaseuses ; et surtout que le dopage génétique (manipulation de l’ADN) ou cérébral ne viennent pas pourrir à jamais la beauté du geste sportif…

On peut (veut) y croire. Sur leurs terres, devant leur public et parce qu’elles font partie des toutes meilleures nations mondial du foot féminin, les Bleues du onze de France pourraient bien, un an après leurs homologues masculins, conquérir leur première étoile de championnes du monde à Lyon (7 juillet). A travers leur succès, ce serait la consécration du sport féminin dans un monde encore trop macho…
34 ans après Bernard Hinault, pourquoi ne pas imaginer un Romain Bardet ou un Thibaut Pinot monter sur la plus haute marche du podium du Tour de France aux Champs-Elysées (6-28 juillet) et mettre un terme à l’insolente, exaspérante et prétentieuse domination britannique  de ces dernières années…

On serait déçu…. Si les handballeurs français, même rajeunis,  ne conservaient pas leur titre de champion du monde le 27 janvier ; si Bold Eagle ne triomphait pas une troisième fois pas dans le prix d’Amérique sur la piste de Vincennes  ce même 27 janvier ; si le PSG bloquait encore face à Manchester United le 12 février et le 6 mars ; si Paris-Roubaix se courait par beau temps le 14 avril ; si Toulouse et Clermont, chantres d’un rugby de fête ne s’affrontaient pas en finale du Top 14 le 15 juin, si Renaud Lavillenie, Pierre-Antoine Bosse et Kevin Mayer n’étaient pas champions du monde à Doha entre le 28 septembre et le 6 octobre …

Pourvu  que…  Que Roger Federer, au style et à l’efficacité incomparable, revienne à Roland-Garros et n’annonce pas encore sa retraite après 22 saisons et que son compère Rafaël Nadal, si dur au mal sur les courts et si doux dans la vie, lui tienne la dragée haute pour sa 20e saison ;  que le rugby retrouve ses vraies valeurs de jeu pour que le rentre-dedans ne soit plus la règle, que les artistes reviennent et surtout que les jeunes reviennent sur les pelouses sans la crainte des parents de les voir mourir de leur passion. ; que les grands prix de F1 soient moins soporifiques ; que la pétanque et le billard intègrent le programme des Jeux de Paris ; que les commentateurs télé cessent de hurler dans leur  micro et de voir des penalties partout ; et qu’enfin, Kylian MBappé, la pépite que le monde du football envie à la France, continue sa progression, qu’un traître tacle ne l’empêche de tutoyer les sommets de son art et surtout qu’il garde la tête bien faite d’un ‘’ptit gars bien’’…

Et enfin pour le fun. Que Michel Drucker lâche ses dimanches et revienne, ne serait ce qu’un an, à ses premières amours, ce serait une belle fin de carrière ;  que dans L’Equipe,  Pierre-Michel Bonnot garde sa plume acerbe et Philippe Brunel continue d’analyser grand braquet, on ne s’en lasse pas de les lire ; que Saint-Etienne redevienne Saint-Etienne, çà nous changera du PSG ; que les footeux en finissent avec leur tatoueur et leur coiffeur, ça frise parfois le ridicule ; que Karim et Mathieu se resserrent la main et fêtent leurs retrouvailles dans une boîte de nuit parisienne, Franckie les accompagnera ; que Teddy Riner , nouvel ambassadeur de Ford, essaie de sauver l’usine de Blanquefort, avec lui les Américains n’ont qu’à bien se tenir ; et qu’enfin les vrais sportifs qui ne se prennent pas au sérieux continuent de nous faire rire avec leurs bons mots ; quant aux autres…







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