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SportHebdo : les Bleus et la mouise

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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Ils l’ont déclaré sur les terrains et dans les salles, ils l’ont écrit dans la presse, ils l’ont dit sur les antennes, l’actualité sportive vue au travers des mots et d’un autre œil.

Chanson bleue. « La seule constante d’une équipe à l’autre, le seul fil conducteur lisible, c’est la capacité des Bleus à se perdre en chemin pour se fourrer eux-mêmes dans la mouise… » Docteur  es-rugby de L’Equipe, Pierre-Michel Bonnot n’y va jamais par quatre chemins lorsqu’il s’agit de d’analyser les maux bleus. Une fois encore, lors de la présentation  du troisième concert du Quinze de France dans la tournée mondiale du Japon, le journaliste, avait vu juste. Car après les prestations en demi-mesure du boys band géré par le duo d’imprésarios Brunel-Galthié face à l’Argentine et aux Etats-Unis, les chefs d’orchestre, percussionnistes  et autres violonistes du Quinze bleu ont, face aux hard-rockeurs tonguiens, encore oublié en chemin leur partition pour achever une représentation au petit bonheur la chance. PMB (c’est comme ça qu’on appelle les gens connus à prénom composé…) avait donc raison. « C’est la même chanson », a chanté Claude François…
Le week-end prochain, ce sera donc au tour de nos meilleurs ennemis, les Blancs de la perfide Albion, de venir s’étalonner face aux musiciens français. Un radio (match)--crochet sans autre enjeu que celui de la première place de groupe avant que ne se compose le registre des demi-finales. Mais puisqu’il faut aussi un peu-beaucoup rêver, prenons-nous à imaginer un départ en fanfare comme savent maintenant le faire les Bleus mais cette fois sans couper le son en cours de concert face à des Anglais assourdis et incapables de se remettre dans leur ton. Après quoi, on pourra imaginer que Gallois ou Australiens n’auront plus qu’à bien réviser leur gamme face à ces drôles de concertistes doués d’improvisation. Quant aux All Blacks, probable demi-finalistes, il ne faut pas trop qu’ils chantent trop vite…

Spectre. « Je vois que le dopage ne sert strictement à rien, que des ennuis (…) Je lance plus loin sans rien, et ce sera comme ça jusqu’à la fin de ma vie. » En 2014, Quentin Bigot, jeune lanceur de marteau, avait écopé d’une suspension de quatre ans (dont deux avec sursis) pour s’être dopé aux anabolisants. La semaine dernière, à Doha, il a été le premier des Bleus à remporter une médaille aux Mondiaux du Qatar dans une discipline où les spécialistes français n’ont jamais brillé.  Une belle manière d’oublier cette erreur de jeunesse, de se faire pardonner et de ne plus redouter les regards suspicieux des autres. Mais qui ne fera pas oublier que l’athlétisme, comme il y a une vingtaine d’années le cyclisme, est désormais rongé par le spectre de la tricherie. Jugez-en : Alberto Salazar, entraîneur réputé, suspendu quatre ans par l’agence antidopage américaine pour suspicion de ‘’médicalisation’’ de ses athlètes ; Christian Coleman, meilleur sprinteur mondial actuel,  blanchi grâce à ses avocats, après trois contrôles inopinés manqués ; le Français Morhad Amdouni, forfait juste avant le début des Mondiaux de Doha, visé par une enquête d’une télévision allemande (« J’étais à 100%, il aurait fallu que je sois à 150% » a-t-il expliqué…) ; la marathonienne Clémence Calvin, toujours suspendue provisoirement à la suite d’un contrôle rocambolesque ; sans oublier ces médaillés et champions déchus à postériori de leurs titres ou records après analyses… Allez, une bonne affaire Festina remettrait peut-être l’athlétisme dans les bons couloirs…

Frérots.  « Renaud a été l’épaule sur laquelle j’ai pu pleurer. Il m’a sauvé la vie. » Gravement blessé physiquement à la cheville (il a dix vis dans le pied) et moralement pour une peine de cœur, Valentin Lavillenie a pu compter sur son frère pour se ‘’retrouver’’ et retrouver les sautoirs de la perche. « Sans lui, je serais déjà rentré chez moi pour m’aérer et oublier ma déception. » Malgré son élimination à la perche, Renaud Lavillenie a tenu à rester au Japon pour encourager et supporter sur frangin. Et c’est probablement grâce à cette fraternité, que Valentin a pris la 6e place.

Retour. « Je veux me retrouver moi-même (…) J’ai réalisé que là où je m’exprimais le mieux, c’était en étant une athlète. »  Malgré une spondylarthrite ankylosante (inflammation des articulations  de la colonne vertébrale) qui l’avait contraint à renoncer au tennis, Tatiana Golovin va rejouer au tennis. Rentrée prévue le 12 octobre au Luxembourg. Au-delà de la douleur…
 

Idrissa Gueye (photo PSG).

Exemplaire. « Idrissa  représente le succès sportif mais il incarne aussi la réussite à travers son comportement sur le terrain et en dehors ». Jimmy Adjovi-Boco, fondateur de l’ Institut Djambars, ne tarit pas d’éloges sur la nouvelle coqueluche du Parc des Princes, le Sénégalais Idrissa Gueye, issue de cette académie de football.  Un bel exemple et une belle récompense pour le formateur et pour le joueur…

(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, sites internet)


 







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