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Coupe du Monde 2014 : Mamadou Sakho envoie les Bleus au Brésil

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Nicolas Munoz

Battue au match aller (2-0) à Kiev, la France n’avait plus le choix. Pour espérer voir le Brésil, il fallait battre l’Ukraine par trois buts d’écart. Les Bleus l’ont fait (3-0). Grâce, notamment, à un Mamadou Sakho des grands soirs.

A croire que pour voir le bout du tunnel, les Bleus doivent être dos au mur. Condamnés à gagner plus de 2-0 après leur match cauchemardesque de vendredi, les joueurs de l’équipe de France ont réussi l’exploit de s’imposer 3-0, mais ont aussi affiché des valeurs qu’ils n’avaient pas l’habitude de montrer. De l’envie, du combat, de la hargne, de la puissance.

Et  un, et deux, et trois zéro

L’étincelle est venue d’un certain Mamadou Sakho, à l’affut après une frappe de Yohan Cabaye repoussée par le gardien ukrainien (1-0, 22ème minute). Après plusieurs occasions franches, dont un but de Karim Benzema refusé illogiquement, les Bleus finissent par faire le break. Après une frappe ratée de Cabaye, Valbuena détourne le ballon pour Benzema, hors jeu, qui pousse le ballon au fond des filets (2-0, 34ème). Cette fois le but est validé…à tort. A la mi-temps, les Bleus avaient déjà fait leur retard.

 

Dès le retour des vestiaires, le défenseur ukrainien Hacherydy tacle Ribéry sur le flanc gauche. Deuxième carton jaune. La France jouera à 11 contre 10 pendant 45 minutes. Une supériorité qui a mis du temps à être convertie. Mais la hargne de Sakho, encore monté aux avant-postes, va libérer le Stade de France. Sur un centre (tir ?) de Ribéry, le défenseur de Liverpool détourne le ballon du genou (3-0, 72ème). Sakho, qui n’avait jamais marqué avec les Bleus, a inscrit un doublé pour le match le plus important de sa jeune carrière. Un exploit pour un défenseur qui aurait pu ne jamais jouer ce match.

Mamadou Sakho, héros d’un soir

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. A 34 ans, Eric Abidal était le défenseur central favori du sélectionneur depuis le début de la saison. Mais le monégasque a rendu une prestation plus que moyenne à Kiev. Une « performance » qui a précipité la titularisation de Mamadou Sakho. Pourtant la présence de l’ancien parisien en sélection était loin d’être acquise il y a encore quelques semaines. Relégué sur le banc des remplaçants au PSG en début d’année, Sakho a mis du temps avant de quitter son club de cœur.
 

Né à Paris en 1990 de parents sénégalais, le défenseur commence le football au Paris FC, l’année où la France est championne du monde, en 1998. Rapidement, le PSG repère ce jeune joueur robuste et le recrute en 2002. Exemplaire sur et en dehors du terrain, il deviendra le chef de file des jeunes pousses parisiennes, portant régulièrement le brassard de capitaine. Il joue ses premiers matchs en tant que professionnel en 2007 et deux ans plus tard, Sakho inscrit son premier but avec l’équipe de France Espoirs face à…l’Ukraine.
 

Titulaire indiscutable au PSG, l’arrivée des stars brésiliennes dans la capitale (Thiago Silva, Alex, Marquinhos) précipite son départ vers l’Angleterre. En septembre, il signe pour le club de Liverpool. Titularisé à sept reprises cette année, le défenseur français ne fait pas encore l’unanimité Outre-manche, mais se fait petit à petit un nom dans un club mythique. Hier, Sakho a démontré qu’il était un grand joueur, plein de fougue et d’envie. C’est ce qui manquait à cette équipe de France. Au stade de France, Mamadou Sakho a brillé de mille feux et mérite bien une place au soleil…de Rio.







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