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Ligue des champions : le PSG n’a plus de temps à perdre

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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PSG

Plus que le Real fort de sa glorieuse histoire, le Paris SG, encore tout jeune acteur du football européen, a tout intérêt à poursuivre sa course en Ligue des champions.

Le Real ne sera pas champion de Liga. Le Real ne gagnera pas la Coupe du Roi. Après avoir enrichi en 2017 la vitrine de la ‘’Maison blanche’’ d’une nouvelle Ligue des champions en 2017 et de quatre autres prestigieux trophées*, consacrant par la même occasion son entraîneur Zinedine Zidane, comme l’un des grands du métier,  le club madrilène, est rentré dans le rang. Comme si après cette débauche de titres et d’honneurs, le Real avait, trop sûr de sa grandeur, péché par suffisance, collectionné depuis quelques mois les performances indignes de sa réputation, laissé s’échapper ses deux rivaux honnis, le Barça de Messi et le voisin, l’Atletico de Griezmann et, pour finir, perdu la coupe royale en route.
C’est donc un Real qui n’a plus que la Ligue des champions pour sauver son honneur que le PSG affrontera mercredi soir dans l’antre mythique de Santiago Bernabeu. Un Real meurtri. Mais convalescent au regard de ses dernières sorties, soufflant le chaud, le tiède et le froid, entre succès de renouveau, victoire au rabais et mauvaise surprise…  

Zidane sur un siège éjectable. Le Real jouera donc sa saison dans cette double confrontation de 1/8e de finale. A commencer ce mercredi soir, devant son public, il devra être irréprochable et efficace avant de retrouver les Parisiens dans leur Parc où ils jouet comme des princes. Il n’empêche, une élimination prématurée aussi dramatique qu’elle soit, n’entamera en rien la crédibilité du club madrilène à la glorieuse existence fort de ses 12 Ligue des champions et de ses 33 couronnes de Liga. Il subirait probablement une mini-crise interne mais saura repartir pour d’autres conquêtes ; on n’efface pas d’un coup une aussi somptueuse histoire. Le premier à en subir les conséquences sera bien sûr Zidane qui, après être entré dans la cour des grands entraîneurs, se trouve aujourd’hui sur un siège éjectable. Mais l’ex-international français, n’en doutons pas, saura rebondir. Avec lui, Karim Benzema, en mal d’efficacité  et régulièrement conspué par le public, prendra un bon de sortie en cas d’échec. Mais lui aussi ne devrait pas manquer de sollicitations… Voilà donc tout l’enjeu pour le Real.

Oublier le Camp Nou. Il en va tout autrement pour le Paris SG. On a entendu ou lu de ci de là que ce Real-PSG était le choc des titans ou des géants. Certes. Mais d’abord économiquement.  Car sur le plan sportif, le PSG, ses 6 titres de L1 et ses 18 coupes est encore loin du palmarès de son adversaire. Et mieux encore, il ne lui arrive même pas à la cheville sur le plan européen, la Coupe des Coupes 1996 et l’Intertoto 2001 n’ayant quand même pas le même rayonnement que celle des champions. Et s’il est entré dans la cour des grands en débauchant Neymar de Barcelone, en attirant l’expérimenté Alves et le prometteur MBappé et, enfin en comptant dans ses rangs le dynamiteur Cavani, le club parisien n’a encore rien prouvé en Europe ; pas même une demi-finale de C1 depuis qu’il est entré dans la galaxie qatarienne…  Sportivement, voilà donc le PSG au pied du mur européen. Mais, disons le tout net, une sortie de compétition dès ces 1/8e serait bien sûr décevante pour le club, les supporters et même le football hexagonal mais point catastrophique, l’adversaire n’étant quand même pas le premier venu. Tout au plus coûterait-elle sa place à Unaï Emery en espérant que Neymar, désabusé et contrarié dans sa quête du Ballon d’Or, n’évoque le désir d’aller chercher une autre fortune ailleurs. Enfin, n’oublions qu’une qualification aux dépens du Real lui ferait effacer, sinon sur les tablettes au moins dans les esprits, ce maudit 8 mars 2017 et ce honteux 1-6 du Camp Nou

Les enjeux économiques. En fait, c’est surtout sur le plan  économique que le PSG jouera gros mercredi soir et le 6 mars. D’abord, une qualification apporterait de nouvelles recettes tant au niveau de la commercialisation de loges de partenaires que de la boutique du club car elle permettrait de crédibiliser un peu plus le club. Côté partenaires, le club parisien en a perdu deux importants l’année dernière, Citroën et Huawei, leader mondial dans le domaine de la téléphonie,  et verra prochainement le PMU se retirer. Autant de manques à gagner.
Retrouver des partenaires durables, c’est un objectif du PSG. Pour poursuivre son ascension dans le gotha du football européen et s’y asseoir confortablement mais encore pour éviter d’en voir partir sous d’autres cieux, ceux de l’olympisme en vue des Jeux de Paris 2024.
Enfin, Arnaud Hermant, dans L’Equipe (12 février), évoque le besoin du club de « sortir de sa dépendance aux sponsors qatariens.» Notre confrère précise ainsi que l’actuel sponsor maillot, Fly Emirates, ne semble pas prêt à débourser les 80 millions demandés par le club alors qu’il verse actuellement… 25 millions.

On le voit, alors que le Real pourrait supporter une élimination dès ce 1/8e de finale de la Ligue des champions du fait de sa notoriété et de son passé, le Paris SG, encore tout jeune ambitieux et nouveau riche de la compétition, n’a plus trop de temps à perdre pour s’installer sportivement dans le haut de la hiérarchie tant sportive qu’économique.


 







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