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Euro 2012 : Le duel Ibérique

Publié le  Par Un Contributeur

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Ce soir, le Portugal et l’Espagne vont batailler dur pour glaner leur ticket pour la finale de dimanche. Revue d’effectif.- Par Raphaël Didio


Pour ouvrir ces demi-finales, la rencontre entre le Portugal et l’Espagne, deux nations rivales, est une véritable aubaine pour les amoureux du foot. D’un côté, la Selecção emmenée par l’excentrique et incroyable Cristiano Ronaldo part en qualité d’outsiders qui lui sied parfaitement depuis le début de la compétition. De l’autre, la Roja, grande favorite de cet Euro avec l’Allemagne et qui affiche un niveau de jeu très en deçà de ce qu’on espérait mais qui est arrivé en demi-finale sans forcer son talent. Suffisant ce soir pour se débarrasser des Portugais ? Possible, mais très improbable. 

 

 

Les Portugais, sans être non plus très brillants, sont solides dans tous les secteurs : une charnière centrale redoutable avec Pepe et Bruno Alves, des latéraux vifs et portés vers l’avant avec João Pereira et Fábio Coentrão, un milieu technique et hargneux avec Miguel Veloso, Raul Meireles et João Moutinho et un trio offensif composés des deux ailiers incontournables Nani et Cristiano Ronaldo, avec en pointe Hugo Almeida qui sera pour la première fois titulaire dans cet Euro en lieu et place d’Helder Postiga touché à la cuisse. 

 

Pour Ronaldo, tous les voyants sont au vert. Photo : AFP

 


En conférence de presse hier, Paulo Bento déclarait «Nous allons jouer contre une équipe qui joue mieux que les autres mais nous avons de l'ambition et du courage. Il y aura de la passion mais nous savons ce que avons à faire : imposer une pression à notre adversaire. Notre but n'est pas de défendre tout le temps. Ce sera difficile, mais nous pouvons leur poser beaucoup de problèmes.»

 

Ainsi, il ne changera pas son dispositif tactique pour ce match et compte sur ses joueurs pour ne pas commettre les mêmes erreurs que la France samedi dernier. Bien sûr, une certaine prudence est de mise avant d’affronter l’Espagne, mais cette dernière ne semble plus être un obstacle aussi insurmontable que par le passé. On rappellera à cet effet qu’en novembre 2010, le Portugal infligeait une très lourde défaite 4-0 à son voisin Ibérique en amical. Alors, certes, entre temps, de l’eau a coulé sous les ponts d’un côté comme de l’autre et que ce scénario ne devrait pas se réitérer tant l’enjeu est incommensurablement différent.

 


L’Espagne doit montrer un autre visage

 

Oui, l’Espagne manque de peps depuis le début de la compétition. Très friable défensivement avec un Piqué méconnaissable cette saison (l’effet Shakira ?), la Roja devra aussi compter sur son latéral droit Arbeola pour contrer son coéquipier du Real Cristiano Ronaldo. Pas une mince affaire, surtout lorsque l’on sait qu’Arbeloa n’est pas le latéral le plus rassurant de la planète foot. Heureusement, « San » Iker Casillas fait un Euro remarquable jusqu’à présent.

 

 

Devant, c’est toujours l’interrogation. Qui sera la pointe pour jouer aux côtés de David Silva et Andrés Iniesta ? Ni Torres, ni Fabregas n’ont pleinement convaincu jusqu’à présent et pourtant, d’autres solutions peuvent s’offrir à Del Bosque. Sur le banc, Negredo a seulement joué quelques minutes et ne devrait pas être bombardé titulaire. Reste Fernando Llorente, l’attaquant de Bilbao, qui ronge son frein sur le banc et qui n’a toujours pas joué la moindre minute. Face aux deux stoppeurs athlétiques portugais, il pourrait être une solution envisageable. A Del Bosque de surprendre son petit monde mais force est de constater que seul le milieu de la Roja tourne bien avec Busquets-Xavi-Xabi Alonso et que les autres secteurs sont en proie à de graves difficultés. 

 

Cela dit, pour Casillas aussi… Photo : Reuters

 

 

Si l’Espagne ne change pas d’attitude, elle peut s’attendre à souffrir très fortement face à des Portugais combatifs et surmotivés qui ne lâcheront absolument rien. Ces derniers pourront également compter sur un élément supplémentaire non négligeable : deux jours de repos en plus. Certaines mauvaises langues diront que ce n’est pas le match contre la France qui aura fatigué les Espagnols. Il n’empêche que ce match a de jolies chances de finir par des prolongations et la fraicheur physique serait alors un élément déterminant dans la suite du programme… 

Raphaël Didio







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