Paris (75) Culture

Picasso.Mania : l’hommage au Grand Palais

Publié le  Par Laurent Pradal

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© Rmn-Grand Palais / Photo Didier Plowy, Paris 2015

Du 7 octobre 2015 au 29 février 2016 se tient l’exposition Picasso.Mania, au Grand Palais. Un événement retraçant l’œuvre du génie cubiste à travers les travaux de ses « disciples ».

L’influence de Picasso n’a jamais été aussi immense. C’est en tout cas ce que l’on peut constater en se rendant à l’exposition qui lui rend hommage au Grand Palais à Paris, Picasso.Mania, ouverte aux visiteurs depuis mercredi dernier.
 

Une exposition qui retrace la vie artistique – ou du moins les vies artistiques – du peintre de génie de manière chronologique et thématique, à travers la présentation que quelques-unes de ses œuvres, en contraste avec celles de ses « disciples » ou d’artistes dont l’influence de Picasso a été conséquente dans leurs travaux. Une manière originale et inédite de montrer comment ses œuvres étaient accueillies à l’époque par les critiques et les artistes. Cette idée, elle vient d’un critique autrichien, Wieland Schmied, qui en 1971 commande un portfolio célébrant le 90ème anniversaire du maître, et auquel 50 artistes s’associeront pour lui rendre hommage.
 

14 salles d’exposition, plus de 100 œuvres
 

Divisés en 14 salles, l’exposition commence par une pièce projetant un film, et dont l’écran principal est divisé en 18 petits écrans synchronisés entre eux. Le court-métrage montre 18 artistes tous domaines confondus (Jeff Koons, Julian Schnabel, Agnès Varda, Franck Gerhy, Ed Ruscha, etc.) exprimant l’influence de Picasso dans leur vie et définissant le personnage. Une entrée en matière intéressante et directe qui plaira aux visiteurs.
 

Le reste de l’expo se concentre principalement sur quatre grands moments clés, des années 60 à nos jours. Ces moments clés correspondent à trois moments stylistiques – le cubisme (qui a donné naissance à l’art moderne), les années 30 (qui stabilisent ce qui va donner le stéréotype de l’art de Picasso, le portrait face-profil) et « l’œuvre tardive » (le grand retour du maître sur l’avant-scène de l’art contemporain) – mais également à deux œuvres « à l’origine de réponses iconographiques » : Les Demoiselles d’Avignon, qui ont donné une succession de revisites par des artistes contemporains, et Guernica, véritable plaidoyer pour un art interventionniste.
 

Picasso.Mania, l’événement de la rentrée qui bouleverse le visiteur
 

Un événement qui vaut réellement le détour, que l’on aime l’art moderne ou non. Les œuvres exposées donnent énormément de sens à l’ensemble, et conduisent la trame de l’histoire proposée aux visiteurs de manière magistrale. On découvre Picasso d’une autre manière à travers ses « disciples », et on observe avec génie l’influence majeure de l’artiste sur l’ensemble de l’art moderne, qu’il a véritablement créé de ses propres mains.
 

Jeffs Koons, Niki de Saint Phalle, Andy Warhol, Roy Lichtenstein, David Hockney, Erró, Jean-Michel Basquiat, Martin Kippenberger, Jasper Johns… Les plus grands noms de l’art moderne proposent leur vision de Picasso et de son œuvre, en contraste avec l’originale dans les différentes salles de l’exposition. Un moment unique qu’il ne faut rater sous aucun prétexte.
 



Pratique :
 

L’exposition Picasso.Mania se tient du 7 octobre 2015 au 29 février 2016 au Grand Palais, 3 avenue du général Eisenhower, 75008 Paris. Métro : ligne 1 station « Champs-Elysées – Clemenceau ». Entrée : 14 euros, tarif réduit 10 euros. Gratuité pour certaines personnes (se renseigner sur le site du Grand Palais en cliquant ici). Ouvert les lundis, jeudis et dimanches de 10h à 20h, nocturne le mercredi, vendredi et samedi jusqu’à 22h. Fermé le mardi sauf pendant les vacances scolaires. Il est vivement conseiller de réserver son billet en cliquant ici.
 

Les plus de l’expo :
 

Les salles, de grandes envergures, qui permettent une liberté de déplacement totale, même en cas de très forte affluence. La fluidité du parcours est également un atout qui permettra de comprendre le sens de l’exposition assez aisément. La disposition des œuvres à travers les différentes salles permet aussi cette compréhension. En revanche, petit point négatif : l’attente à l’entrée, qui en cas de forte affluence risque d’être relativement long (entre 2 et 3h). C’est pourquoi la réservation est très vivement conseillée.







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