Paris (75) Culture

L'avocat de Cantat : Qu'on lui laisse le droit d'exercer son métier

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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Avocat de Bertrand Cantat dans l'affaire Trintignant, Me Pierre Hurmic défend dans "Le Point" le droit du chanteur à remonter sur scène.

La une des Inrockuptibles consacrée à Bertrand Cantat suscite toujours des commentaires. Un des avocats de l'artiste à Vilnius (Lituanie), où il a été condamné pour le meurtre de Marie Trintignant, actrice, a été interrogé par le magazine Le Point. Le titre de l'article est : "Bertrand Cantat a-t-il encore droit à une vie publique ?"


Marc Leplongeon, qui signe cet article, rappelle :


« Cantat a payé sa dette à la société. Il peut reprendre le fil de sa vie. Condamné en 2004 à huit ans de prison par la justice lituanienne, l'homme avait bénéficié d'une libération conditionnelle pour bonne conduite en octobre 2007. Son contrôle judiciaire, qui lui interdisait de s'exprimer en public sur la mort de sa compagne, a pris fin le 29 juillet 2010. »


Et l'avocat, Pierre Hurmic, remarque :


« La condamnation de Cantat à huit ans de prison était équitable, du moins je le crois... La réinsertion sociale des condamnés est centrale pour garantir une société apaisée. Cantat ne va pas faire du rock dans son grenier, toute lumière éteinte. Qu'on lui laisse le droit d'exercer son métier. »




Dans Le Parisien, le juge Philippe Laflaquière, répondant aux questions de Jean-Michel Décugis, note que Bertrand Cantat est sorti de prison voilà dix ans...


« Je n’ai pas à porter un jugement d’ordre moral sur le choix qu’a fait Cantat de revenir dans la lumière. Je constate seulement que sa libération s’est déroulée sans le moindre incident. Par la suite, il m’a semblé que son retour sur la scène publique s’est déroulé de manière progressive, discrète, décente. Bien sûr, la discrétion est la règle pour la réinsertion de condamnés à de longues peines, c’est aussi une condition pour que s’exerce le "droit à l’oubli". C’est ainsi que j’ai pu, sans que cela ne s’ébruite, accorder ou favoriser la réinsertion de détenus auteurs de faits criminels ayant eu un retentissement exceptionnel. Pour Bertrand Cantat, c’est tout autre chose. Impossible d’imaginer pour lui ce droit à l’oubli, comme le montre la polémique de ces derniers jours. De toute façon, lui-même n’oubliera jamais ses actes. Depuis une certaine nuit de juillet 2003, je le crois plongé dans une culpabilité profonde, une souffrance inextinguible, une prison intérieure dont aucun juge ne pourra le libérer. ».



L'Angleterre, extrait du prochain album, Amor Facit, à sortir le 1er décembre...
 







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Rico

14/10/2017 20:58

''La réinsertion sociale des condamnés est centrale pour garantir une société apaisée.''
J'imagine que la famille Trintignant doit boire ces paroles avec douceur et amour. Quelle belle société vraiment...

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Anonymous

14/10/2017 20:58

''La réinsertion sociale des condamnés est centrale pour garantir une société apaisée.''
J'imagine que la famille Trintignant doit boire ces paroles avec douceur et amour. Quelle belle société vraiment...

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