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Sommet social : le Président promet 500 millions, les syndicats sont mitigés

Publié le  Par Jennifer Declémy

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A l'issue du sommet social ayant eu lieu ce matin, le chef de l'état a annoncé 430millions d'aide à l'emploi. Mais les syndicats eux ressortent plutôt mécontents de cette rencontre.

C'était le sommet de la crise, celui de la dernière chance pour le Président de la République qui jouait aujourd'hui un coup de poker extrêmement risqué. Lancer des mesures et réformes qui fâcheront les syndicats, seulement 100 jours avant l'élection présidentielle, tout en donnant quelques contreparties pour ne pas totalement mécontenter le monde syndical. Et surtout montrer aux français qu'il est toujours dans l'action, bien au-delà des turpitudes électorales qui agitent les autres candidats.

* Les syndicats.

Si le candidat abordait cette rencontre avec confiance, les syndicats eux n'en espéraient pas grand chose, et sont d'ailleurs ressortis avec le même avis. Bernard Thibault critiquait ce matin ce changement des règles du jeu en cours de mandat, dans la précipitation la plus totale, alors que la CGT accusait le pouvoir de vouloir démanteler le code du travail et déclarait "on ne chamboule pas la protection sociale en 15 jours, à la hussarde". Constat partagé par FO qui ne voyait dans ce sommet qu'une opération électorale de la dernière chance. Seul le Medef partait sur de bonnes bases.

Leurs réactions à la sortie de ce sommet n'auront donc surpris personne. Quand François Chéréque dénonce un sommet "qui arrive 5 mois trop tard", Bernard Thibault lui appelle à continuer la mobilisation et critique des "mesures qui n'auront aucun impact sur l'emploi". Encore une fois seul le Medef en sort satisfait de ce qui a été décidé et se réjouit "d'une réunion très riche (...) tout le monde partageaient le diagnostic sur l'affaiblissement de la compétitivité".

* Les annonces.

Alors qu'on savait que la TVA sociale et les accords compétitivité-emploi ne seraient pas frontalement abordés, étant donné les désaccords des syndicats, les participants au sommet social ont préféré se concentrer sur les points de convergence, à savoir le chômage partiel, la formation des chômeurs et le logement social, invité surprise de dernière minute de cette rencontre. Concrètement, le chef de l'état a promis une aide de 430 millions d'euros pour financer plusieurs mesures d'urgence :

- Le chômage partiel, dont les conditions seront assouplies.

- Un plan de formation pour les chômeurs très éloignés du monde du travail.

- Suppression des charges pesant sur les jeunes embauchés dans les petites entreprises.

- Un renforcement des effectifs de Pôle Emploi.

Etant donné l'état des finances publiques, ces fonds seront cependant trouvés grâce à un redéploiement des crédits existants, et Nicolas Sarkozy espère, grâce aux aides européennes, pouvoir doubler ce montant. En matière de logement social, il a été promis des "mesures très fortes" car le président veut "favoriser la production de logements en France, avec des leviers nouveaux". Cependant aucun détail n'a encore été donné.

L'opposition parle elle d'un "sommet de l'échec", s'appuyant sur les déclarations des syndicats, et Jean-Marc Ayrault s'est d'ailleurs amusé ce matin sur Twitter à ressortir une déclaration de Nicolas Sarkozy datant de 2007 : "je m'engage au plein emploi, nous pouvons réussir le plein emploi. Donc je réduirai le chômage à 5%. Et si à la fin de mon mandat on est à 10%, c'est qu'il y a eu un problème. Je dirais aux français : j'ai échoué, vous pouvez en tirer les conséquences". Une déclaration que les sympathisants et militants socialistes ont pris un plaisir à communiquer ce matin sur la toile.







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