Essonne (91) Politique

Etat des lieux des candidats aux législatives dans l’Essonne

Publié le  Par Jennifer Declémy et Julie Catroux

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Ils sont 130 candidats à se présenter dans le département de l'Essonne, avec une ancienne ministre, NKM, qui tente de conserver son poste alors qu'elle est en grande difficulté, et deux nouveaux ministres, Manuel Valls et François Lamy, qui eux ne devraient avoir aucune difficulté à être réélu.

 

Ils étaient 131 postulants en 2007. Ils seront 130 cette année, à concourir lors du premier tour des élections législatives dans le département de l’Essonne. Les qualifiés pour le second tour se disputeront le 17 juin les dix sièges de députés, afin de représenter le département à l’Assemblée nationale pour la XIVe législature. Dans le département de l’Essonne, la majorité des députés sortants ont décidé de se représenter aux prochaines élections législatives. Pour la gauche, l'objectif est évidemment de rafler des sièges à la droite, qui en possède pour le moment cinq, tandis que pour la droite, le but est d'empêcher la gauche de remporter le département, comme ce fut le cas lors de la présidentielle, tandis que le FN, toujours en embuscade mais faiblement implanté dans le département, pourrait bien compliquer la situation pour quelques élus de l'UMP. Revue de détail des forces politiques dans chaque circonscription

Voir : le bilan parlementaire des élus de l'Essonne.

Dans la première circonscription, le député sortant n’est autre que le nouveau ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Faisant du non-cumul des mandats un thème important de sa campagne, François Hollande milite pour que les députés siégeant au Palais Bourbon ne disposent pas d’un autre mandat. Par conséquent, en cas de victoire de Manuel Valls aux législatives, celui-ci devra laisser sa place à son suppléant Carlos Da Silva. Conseiller général, conseiller municipal de Corbeil Essonne et premier secrétaire fédéral du PS, le suppléant du candidat socialiste est bien implanté dans le département. Ancré à gauche depuis 1981, le socialiste a de grande chance de remporter cette circonscription. François Lamy se retrouve dans la même situation que Manuel Valls. Nommé ministre délégué chargé de la ville de le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, il devra laisser sa place à son suppléant, Jérôme Guedj en cas de possible victoire du PS dans cette circonscription.

Franck Marlin, député UMP sortant de la deuxième circonscription est pressenti comme grand gagnant. Député depuis 1995, il y a peu de risque que le maire d’Etampes se voit raflé le siège à l’Assemblée Nationale par la gauche. Ce n’est pas le cas de la députée sortante UMP Geneviève Colot dans la troisième circonscription. Elu avec un peu plus 54% aux dernières législatives, François Hollande remporte la circonscription à l’élection présidentielle avec 53% des voix. Alors que la gauche est arrivée vainqueur aux présidentielles, la députée sortante devra se battre jusqu’à la fin de la campagne pour espérer être réélue, alors que Michel Pouzol, le candidat socialiste dans la circonscription, il espère bien profiter de la dynamique enclenchée par le résultat de la présidentielle et en tirer son épingle du jeu.

 

Nathalie Kosciusko Morizet, députée UMP sortante de la quatrième circonscription a du soucis à se faire. « Ella va être servie » prévient Bruno Gollnish lors d’une conférence de presse à Hyères. Confirmant l’existence d’une « liste noire » des élus UMP à battre lors des législatives, il assure que la porte parole de Nicolas Sarkozy pendant sa campagne et ancienne ministre de l’Ecologie en fait partie. Face à Brigitte Dupin, celle qui assure qu’elle est « concentrée sur sa campagne pour les législatives » devra sortir les griffes. Le FN accuse la maire de Longjumeau de « préférer » un candidat « socialo-communiste » au Front national. NKM devra redoubler de vigilance dans sa ville où François Hollande est arrivé en tête lors du second tour, et le candidat socialiste Olivier Thomas escompte bien d'ailleurs infliger à l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy un sérieux camouflet.

Voir : NKM en difficulté dans l'Essonne.

Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la République, devra affronter un candidat UMP aux élections législatives, dans la 8e circonscription de l'Essonne. Il s'agit de Laurent Béteille, 64 ans, ancien sénateur et maire de Brunoy. « Nicolas Dupont-Aignan a été très agressif envers le président de la République et son gouvernement durant la campagne présidentielle. Je pense qu'il était normal que l'UMP défende ses idées au cours de cette législative », a affirmé le candidat UMP. Député 1997, Nicolas Dupont-Aignan avait obtenu un bon score  en 2007 avec plus de 57% des voix dès le premier tour.

Georges Tron n’a peur de rien. Député UMP sortant de la 9ème circonscription, le député-maire de Draveil est candidat à sa réélection. Malgré les accusations de deux anciennes employées municipales pour viols et les confrontations avec les plaignantes en cour, le politicien reste dans la course. Face à son ennemi socialiste Thierry Mandon contre qui il a perdu les élections municipales de Draveil en 1995 avant de lui reprendre le poste, l’ancien secrétaire d’Etat chargé de la fonction publique n’est pas assuré de remporter les législatives. Député depuis 1993, la tendance semble s’inverser pour le candidat UMP. Alors que la 9ème circonscription a voté majoritairement pour Nicolas Sarkozy aux présidentielles, François Hollande arrive premier dans la commune de Draveil. La bataille s’annonce rude pour le candidat UMP. Mais Georges Tron doit surtout s’inquiéter de son dissident et opposant de longue date, Philippe Brun. "Personne ne comprend dans la circonscription que l'UMP ait pu donner sa caution politique à un personnage englué dans une épouvantable affaire de harcèlements et de viols présumés", précise Philippe Brun dans un communiqué. Mais pour l'heure, l'UMP ne reconnaît pas ce candidat comme l'un de ses membres. "Il ne fait plus partie de notre mouvement", a précisé le secrétaire départemental du parti, Jacques Lebigre.

C’est une rumeur qui courait depuis quelques semaines : François Garcia, le maire socialiste d’Athis-Mons a pris la décision de ne pas tenir compte de l’accord entre son parti et les Verts, en présentant une candidature dissidente aux élections législatives sur la septième circonscription de l’Essonne. Il affrontera alors Eva Sas, la candidate EELV/PS. La candidate EELV estime que « la division à gauche n’est pas la meilleure solution » et que la priorité est de « construire une majorité pour François Hollande ». D'autant que la députée sortante, François Briand, compte bien conserver son sège à l'Assemblée nationale et peut profiter de ces divisions de la gauche.

 

La guerre entre les candidats fait rage dans la 10ème circonscription de l’Essonne. Le candidat investi par les socialistes, Malek Boutih, qui remplace donc le député sortant Julien Dray, doit faire face à la féroce concurrence du candidat du Front de Gauche, François Delapierre, ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, qui compte bien devenir le représentant de la gauche dans cette circonscription. Alors que la candidature de Malek Boutih est contestée en interne, par la base militante, les tensions entre les deux candidats de gauche grandissent et promettent une élection mouvementée dans cette circonscription.

Voir : le PS et le FDG s'affrontent dans l'Essonne.







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