France Politique

Présidentielle : François Bayrou divorce de la majorité

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Que fera le candidat du Modem le 22 avril au soir s'il n'est pas qualifié pour le second tour? Une hypothèse qu'il refuse d'envisager mais qui a trouvé une réponse cette semaine, avec le début de campagne de Nicolas Sarkozy, auquel il est plus opposé que jamais.

Gageons que d'ici le 22 avril il n'entendra plus souvent cette question récurrente dans la bouche des journales : dans l'entre-deux tours, qui allez-vous rejoindre ? Cette ritournelle que l'on entend depuis plus de six mois devrait se rarifier, après les positions exprimées par le candidat du Modem ce week-end.

Cela fait plus de quinze ans aujourd'hui que François Bayrou se situe lui-même dans l'opposition. Au centre de la vie politique lui qui se veut ni à gauche ni à droite. Pourtant en 2007 il refuse de se prononcer entre les deux finalistes, et il deviendra au cours du quinquennat de Nicolas Sarkozy un de ses plus virulents opposants. Jusqu'à ce que, l'été dernier, un intérêt commun ne les rapproche en la personne de Jean-Louis Borloo qui vient piétiner sur les terres centristes du député béarnais. Uni un temps pour faire renoncer l'ancien maire de Valenciennes, François Bayrou avoue pouvoir discuter désormais avec le chef de l'état, que ce dernier a changé, dans le bon sens.

Aussitôt les membres de la majorité voient dans ces propos un ralliement implicite à leur famille et les danses du ventre se multiplient devant le candidat centriste, que désormais tout le monde aime à l'UMP et que tout le monde considère comme un allié naturel. Pendant des mois le doute taraude tout le monde : qui François Bayrou ralliera-t-il ? François Hollande, dont il juge le projet incapable de résoudre la situation mais qu'il apprécie beaucoup, ou Nicolas Sarkozy, qu'il n'apprécie qu'à très petite dose, dont il ne partage pas les trois-quart des idées mais qui est de la droite ? Dilemne cornélien que le Président de la République vient de résoudre.

Après les propositions faites dans le Figaro Magazine, et l'appel lancé par le député centriste aux humanistes de l'UMP pour le rejoindre, il semble inconcevable qu'en cas d'absence au second tour, François Bayrou se place du côté de Nicolas Sarkozy. Certes la politique réserve des surprises, mais les propos de ce week-end ont été bien trop loin dans la critique pour que l'on puisse suggérer un rapprochement entre les deux familles. D'autant plus quand il déclare sur Europe1 que le comportement de Nicolas Sarkozy à Lavaur rappelle celui de dirigeants de pays de l'est. Ses propos ont d'ailleurs aussitôt déclenché les protestations de deux snipers de la majorité, Sebastien Huyghe et Valérie Rosso-Debord qui ont, en y mettant les formes pour ne pas insulter l'avenir, dénoncé ces déclarations reposant "sur des rumeurs infondées".


 

En droitisant son discours, Nicolas Sarkozy aura très probablement repoussé toute possibilité d'alliance avec le Modem. Ca pourrait lui être fatal le 06 mai prochain...







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Marcel

15/02/2012 12:14

Divorce en 2012 ? Bayrou a refusé de participer à la création de l'UMP en 2002, n'avait plus de ministres UDF au gouvernement en 2005, n'a pas appelé à voter Sarkozy en 2007 et a écrit le livre le plus dur contre lui en 2009 (Abus de pouvoir). Le "divorce" a eu lieu il y a bien longtemps !

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Anonymous

15/02/2012 12:14

Divorce en 2012 ? Bayrou a refusé de participer à la création de l'UMP en 2002, n'avait plus de ministres UDF au gouvernement en 2005, n'a pas appelé à voter Sarkozy en 2007 et a écrit le livre le plus dur contre lui en 2009 (Abus de pouvoir). Le "divorce" a eu lieu il y a bien longtemps !

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Jennifer Declémy

15/02/2012 12:34

Peut-être mais il n'excluait pas de se rallier à Nicolas Sarkozy au second tour en mai prochain, du moins publiquement. L'hypothèse que j'émets ici est qu'après sa prise de position ferme contre l'UMP, toute collaboration devient difficile voire impossible

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Anonymous

15/02/2012 12:34

Peut-être mais il n'excluait pas de se rallier à Nicolas Sarkozy au second tour en mai prochain, du moins publiquement. L'hypothèse que j'émets ici est qu'après sa prise de position ferme contre l'UMP, toute collaboration devient difficile voire impossible

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