France Politique

Présidentielle : Nicolas Sarkozy se déclare

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Nicolas Sarkozy s'est ENFIN déclaré candidat. La campagne commence ce soir, mais la déclaration de candidature n'aura rien comporté d'original.

Le secret le moins bien gardé de la Cinquième République vient d'être révélé sur le plateau de TF1, en compagnie de la blonde Laurence Ferrari qui aura posé les questions qu'il fallait, sans en rajouter. Nicolas Sarkozy est donc candidat à sa propre succession, avec quelques semaines d'avance sur son programme initial.

Le QG est prêt, rue de la Convention dans le 15e arrondissement ; l'équipe de campagne était connue avant même qu'il ne se déclare ; son ex-femme lui déclare bonne chance sur Twitter avant qu'il ne se déclare ; Brice Hortefeux fait des lapsus révélateur et lui-même agit comme s'il était en campagne depuis plusieurs mois (certaines mauvaises langues diront même depuis le jour de son élection), attaque son principal adversaire socialiste et dégaine les propositions.

La déclaration aura été très simple, sans surprises, contrairement ce à quoi on aurait pu s'attendre. Réaffirmation de ce qu'il a déjà déclaré dans le Figaro Magazine, réaffirmation de son bilan dont il est fier étant donné le contexte et réaffirmation de sa détermination à se battre. S'il prétend avoir eu besoin de temps pour réfléchir, et qu'il a éprouvé des doutes, Nicolas Sarkozy explique pourtant qu'il a envie de continuer à gouverner, car il a encore des choses à offrir au pays.

Le nouvel angle d'attaque pour 2012 c'est qu'il veut se présenter comme le candidat du peuple contre les élites qui plébiscitent aujourd'hui François Hollande. Le président-candidat, qui avait connu en 2007 les faveurs du public, des médias et des élites, veut aujourd'hui se placer de l'autre côté et se placer hors-système. Un pari risqué dans la mesure où il fait partie du système depuis plus de vingt ans et est connu pour sa proximité avec les grands patrons.

Il a également insisté sur les droits et devoirs de chaque français, comme il l'avait déjà expliqué la semaine dernière concernant les chômeurs, dont il a développé sa mesure sur le référendum. Opposant au référendum dans le passé, il en est devenu le défendeur aujourd'hui, expliquant que s'il était élu, il l'utiliserait à chaque fois qu'il y aurait blocage.

La seule surprise de cette intervention est qu'il n'aura que mollement critiqué son adversaire socialiste, tout en promettant qu'il ne s'abaisserait pas dans cette campagne, et qu'il ne dirait pas du mal des autres. On peut le croire sur ce point, ce sera sans doute là le rôle des snipers de l'UMP, de Nadine Morano et Jean-François Copé en tête.

Son premier meeting de campagne aura lieu demain à Annecy, puis officiellement dimanche à Marseille. Samedi il inaugurera son QG de campagne.

Pour aller plus loin : 2007-2012, deux candidatures qui se suivent mais qui ne se ressemblent pas.

                                Nicolas Sarkozy ou l'art détourné du référendum.

                                Un buzz présidentiel savamment préparé.







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