France Politique

Présidentielle : à Annecy Nicolas Sarkozy parle du monde qui change

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Premier meeting de campagne à Annecy pour le candidat Sarkozy. Traditionnel sur la forme comme sur le fond.

Première journée de candidat sans couacs pour Nicolas Sarkozy qui s'est rendu à Annecy, dans un département hautement sarkozyste qui ne lui aura donc pas été hostile du tout. Au programme dégustation de fromage, visite d'une chocolaterie et bain de foule : Nicolas Sarkozy est rassuré, les français d'Annecy l'aiment toujours, il peut renouer avec les français "sans les lourdeurs du protocole".

Le point d'orgue de cette journée était naturellement le premier meeting de campagne, devant 4 000 militants gonflés à bloc, brandissant les drapeaux, ravis de pouvoir enfin faire campagne. Introduit par le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, qui n'a pas manqué de qualificatifs pour faire l'éloge de son chef, Nicolas Sarkozy a ensuite passé près d'une heure à expliquer le sens de sa candidature. Pourquoi il est candidat ? Parce que, même "s'il a commis des erreurs", il a encore des choses à proposer, des réformes à faire, indispensables si l'on veut entrer dans de bonnes conditions dans le nouveau monde qui apparait. Et surtout parce qu'il ne veut pas "laisser les vieux démons de l'idéologie reprendre le dessus".

Candidat par obligation donc, Nicolas Sarkozy a ainsi prétendu n'avoir pris sa décision que durant ces dernières semaines, quand il a vu comment la campagne présidentielle se déroulait, et ce qui était proposé par ses différents adversaires. Ne pas se représenter, une "trahison, un reniement" donc, car il laisserait le bateau France à des incapables alors que lui peut protéger le pays.

Aucun mea culpa au programme, plutôt une reconnaissance de certaines erreurs et une critique de ses prédécesseurs pour ne pas avoir réformer, pour ne pas avoir eu suffisamment de courage. Pas vraiment de différence sur le fond par rapport à ces interventions de ces derniers mois : insistance sur la valeur du travail, sur la lutte contre la fraude et l'assistanat, sur les coupes dans les dépenses publiques nécessaires et mise en avant de son propre courage et de toutes les réformes entreprises durant son quinquennat. Mais aussi une exaltation de la valeur France qu'il faut aimer, il insiste dessus "aimer la France c'est comme aimer sa famille".

Bien sûr, le candidat UMP n'a pas hésité à attaquer son adversaire socialiste en le traitant de menteur, en dénigrant sa proposition de donner le droit de vote local aux étrangers qui "affaiblit la France". L'angle d'attaque est tout trouvé : François Hollande est le candidat qui affaiblira la France, mais heureusement face à lui, Nicolas Sarkozy est là pour nous dire la vérité.

Un bon discours, qui reprend des classiques du candidat, reprend les arguments de courage et de solidité de l'actuel chef de l'état tout en grignotant sur sa droite en exaltant la beauté de la France, la notion de patriotisme en filigrane et la mystique république. Reste à voir s'il aura fait oublier aux français son bilan et le désamour qu'il inspira à une majorité aujourd'hui.

 







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